La rupture est consommée entre Ségolène Royal et Delphine Batho. La première s'est montrée dimanche très sévère à l'encontre de celle qui fut l'une de ses proches, estimant qu'elle avait porté un "mauvais coup" au gouvernement.
Avec AFP
Fin de partie entre les deux femmes politiques les plus en vues du Poitou-Charentes. Ségolène Royal n'a pas été tendre, hier dimanche, avec son ancienne alliée à l'occasion d'une émission sur BFM Politique (BFMTV/Le Point/RMC).
C'est un "mauvais coup qui a été porté au gouvernement", a estimé la présidente de la région Poitou-Charentes en ajoutant :"Quand on est dépositaire d'une confiance, on doit respecter ceux qui vous font confiance et qui vous confient des tâches éminentes".
Commentant le départ mouvementé de Delphine Batho du gouvernement, Ségolène Royal a estimé que : "Quand on est ministre, on a plus de devoirs que de droits". Quant aux propos mercredi de Delphine Batho dénonçant le "tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom et qui prépare la marche au pouvoir de l'extrême droite dans notre pays", elle les a qualifiés de "tout à fait choquants et scandaleux". "Si un ministre pense cela en étant au gouvernement, a-t-elle dit, il ne fallait pas y entrer ou il fallait le quitter beaucoup plus rapidement".
"On ne peut pas dire des choses pareilles", a poursuivi Ségolène Royal. "Voilà un gouvernement à la tâche, dans un contexte difficile et qui demande aux Français des efforts qui sont équitablement partagés".
Rappelons que Delphine Batho avait été la porte-parole de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle 2007. Elle a été élue députée dans les Deux-Sèvres dans la circonscription de l'ex-candidate à l'Elysée.