Retard prolongé pour les melons de Nérac, fraises contestées quant à leur culture en Dordogne. La saison a du mal à trouver ses marques à cause des intempéries du printemps. Tout est en décalage, la production n'est pas à son sommet avec un mois de retard.
Il suffit de regarder les étales, si l'on cherche des produits maraîchers français, les prix sont beaucoup trop hauts pour inciter à consommer. La raison de cette surenchère, la rareté de certains fruits et légumes.
Le consommateur responsable.
Si vous avez la fibre de veiller à l'empreinte carbone générée par ce que vous achetez, il y a peu de fruits et légumes d'origine française pour satisfaire vos besoins, car les coûts sont élevés.Le melon de Nérac en est l'exemple flagrant, terre de production du petit gris charentais, les trente producteurs de la coopérative fournissent actuellement une tonne de cucurbitacées par jour. Alors qu'à cette époque, ils devraient livrer quotidiennement trente tonnes de ce fruit ou de ce légume ! Le melon est un fruit issu d'une production potagère.
Les sucres, la couleur orangée, les nervures sur la peau du fruit ne sont pas au maximum de la maturité.
De l'aveu des producteurs, le melon est en retard d'un mois. Les conditions climatiques meilleures permettent aux plants de croître avec tous les atouts de ce fruit si consommé l'été. Frais, fruité, juteux, odorant le melon sera le produit phare des étales, à des prix raisonnables, dans des quantités importantes, étiquetés d'origine "France", à compter de la mi-juillet.
La fraise au centre d'une analyse scientifique alarmante
En Dordogne, une enquête de qualité jette le trouble.L'association Générations futures vient de jeter un pavé dans la mare des fraisiculteurs. Elle a choisi de s'intéresser à un fruit de saison, fruit du désir des mamans enceintes : la fraise. L'association recherche dans l'usage des pesticides, les effets néfastes de perturbateurs endocriniens, les PE. L'étude a porté sur un échantillon conséquent de fraises produites en France et en Espagne. Il ressort de cette étude la présence de perturbateurs, de pesticides interdits car dangereux pour la santé. Dans le cas des perturbateurs endocriniens les effets ne sont pas immédiats, mais portent sur la croissance et le développement des enfants. De quoi inquiéter nombre de consommateurs désireux de savoir ce qu'ils mangent. Les fraises produites en Espagne sont plus chargées en pesticides que celles produites en France.
François Veillerette, le porte-parole de l'association Générations futures, attire l'attention de l'Etat sur l'usage des pesticides « De plus, la présence de pesticides interdits en Europe ou sur la culture de la fraise dans plus de 18% des échantillons testés est proprement inacceptable. Là encore, nous attendons une action forte du Gouvernement qui doit faire rapidement cesser cette situation, sur cette culture et sur toutes les autres. ». La présentation de cette étude est élaborée sur le mode d'un compte-rendu, avec peu de détails sur l'origine des produits analysés.
L'enquête provoque l'ire des producteurs de fraises.
Relayée par la presse, l'enquête provoque des réactions en Dordogne, deuxième département producteur de fraises en France. La présidente de l'Association des producteurs de fraises de la Dordogne, doute de la rigueur de l'enquête car, selon elle, elle ne définit pas les lieux des produits fruit des analyses pratiquées en laboratoire. Dans ce cas, il est bon de savoir d'où les fraises proviennent, effectivement, parce qu'une telle enquête jette l'opprobe sur toute la production fraisicole française. En montée en puissance de la récolte du fruit, une telle publication peut freiner la consommation ou inciter les consommateurs à plus de vigilance sur les produits qu'ils désirent consommer.
Patricia Rebillou, présidente de l'association des producteurs de fraises de la Dordogne, craint l'amalgame, et jure que tous les producteurs de fraises en Dordogne ont des pratiques saines dans la culture des fraises, et qu'ils ne peuvent subir la critique de cette étude scientifique.