Face aux difficultés rencontrées par certaines communes pour faire respecter le stationnement payant, des parlementaires envisagent de supprimer les amendes et de les remplacer par une redevance beaucoup plus onéreuse en cas d'infraction.
A Limoges, la gestion du stationnement se passe plutôt bien.
Dans beaucoup de villes, les automobilistes préfèrent prendre le risque de se voir infliger une amende de 17 euros de temps en temps plutôt que de payer le montant dû pour le stationnement. Et certains attendent le plus longtemps possible avant de s'acquitter du montant de l'amende, pour l'instant fixé par l'Etat.
Résultat : le stationnement payant ne rapporte pas grand chose. Aujourd'hui, en France, 92% du produit du stationnement payant est affecté à la surveillance du stationnement et au recouvrement des amendes.
A Limoges 62% des automobilistes respectent le stationnement payant contre seulement 10% à Paris. Il faut dire que les tarifs ne sont pas les mêmes.
La ville compte 3745 places payantes et 2000 gratuites en surface ainsi que 2500 places de parking souterrain.
Le prix du parking en surface y est de 1,30 euros/heure en zone bleue dans l'hyper-centre, 1 euro/heure en zone orange et 0,5 euro/heure en zone verte. Le tarif résident est de 15 euros/mois. Des prix globalement similaires ou inférieurs à ceux pratiqués dans des villes de taille équivalente.
La gestion du stationnement est confiée par la ville de Limoges à la société privée Vinci, à l'exception du contrôle du stationnement sur la voie publique, toujours assuré par les agents municipaux spécialement affectés à cette mission.
Intervenants :
Catherine Lortois : Chef de service gestion domaine public; Patricia Vaudon : Surveillante de stationnement; Ninon Buxereau : Commerçante prêt-à-porter centre-ville
Pour remplacer les amendes, la proposition de loi examinée par l'Assemblée et déjà adoptée par le Sénat prévoit l'instauration d'un forfait journalier envoyé à domicile en cas d'infraction et dont le montant serait fonction d'un barème horaire déterminé par chaque municipalité.
Un barème qui serait 8 à 10 fois supérieur au tarif horaire. De quoi dissuader les contrevenants.