L'installation à Limoges de cet accélérateur de particules permettant diagnostiques et soins des cancers notamment devait être finalisée pour 2016... Depuis cet été le projet est en stand-by.
En quelques mots un cyclotron est un accélérateur de particules permettant la production de radio-éléments, des isotopes utilisés dans l'imagerie nucléaire afin de détecter notamment des tumeurs, mais également de les soigner.
Avoir un cyclotron sur place c'est ouvrir aux médecins et chercheurs le champ des possibilités. Il pourrait utiliser divers types d'isotopes, des éléments à durée de vie très courte qu'ils n'ont pas à disposition actuellement.
Depuis 10 ans le CHU, l'Agence Régionale de Santé et la Région Limousin ont en projet l'installation d'un cyclotron à Limoges. Un projet largement avancé et budgétisé (la Région investit 3 millions d'euros) qui devait voir le jour en 2016. La mairie de Limoges avait même donné un terrain pour l'installation de l'appareil, tout prêt de l'hôpital...
Oui mais voilà... Il n'existe en France que quatre entreprises fabriquant et exploitant ces cyclotrons, une seule, Cyclopharma avait répondu à l'appel d'offre limougeaud. En juillet dernier Cyclopharma a été rachetée par un grand groupe qui a choisi de suspendre tous ses projets de nouvelles installations (Limoges, Dijon, Lille) et de ne vivre que sur l'exploitation de ses dix appareils déjà installés.
Pas question pour le professeur Monteil, chef du service médecine nucléaire au CHU et maître d'oeuvre du projet cyclotron de baisser les bras, il s'est déjà remis en quête d'un autre fabriquant élargissant ses recherches à l'europe entière. Pour lui un cylcotron à Limoges ferait du CHU un établissement de pointe en matière d'imagerie nucléaire et de recherche.
La Région le soutien en tous points et souhaite que soit trouvé au plus vite une solution.
Intervenants : Professeur Jacques Monteil (chef du service médecine nucléaire CHU Limoges) ; Jean-Paul Denanot (président Région Limousin)