La Commune de Paris en 1871 n'a duré que deux mois mais la sanglante répression qui mit fin à l'insurrection populaire dans la capitale laisse encore des traces aujourd'hui jusqu'en Charente-Maritime .
Après la répression dans le sang de la Commune par les Versaillais, des milliers de communards furent emprisonnés et déportés vers la Nouvelle-Calédonie et le bagne de l'île des Pins.
Avant d'embarquer pour Nouméa, nombre d'entre eux furent emprisonnés provisoirement en Charente-Maritime. 5500 condamnés ont été détenus dans la région de Rochefort : la moitié sur huit navires mouillés dans l’estuaire de la Charente et l’autre moitié dans les différents forts du littoral sur les îles d’Oléron, d’Aix, de Ré et à l'île Madame mais aussi aux fort Boyard et Fort Enet et au Fort Vauban de Fouras .
En août 1871, 500 communards ont été enfermés dans la citadelle de Fouras, comme ailleurs, leurs conditions de détention étaient extrêmement dures .
Un rassemblement pour rendre hommage aux Communards
Aujourd'hui, seule une plaque sur l'ancien bagne de Rochefort et le Puits des Insurgés ( creusé par les Fédérés de la Commune ) sur l'île Madame témoignent de cet épisode tragique de l'histoire de France souvent malconnu .Ce dimanche 20 octobre, à Fouras, La fédération de la Libre Pensée et la Ligue des Droits de l'Homme ont organisé un rassemblement en mémoire de ces déportés de la Commune de Paris.
Yann Salaün et Marc Millet ont assisté à cette cérémonie et ont rencontré la descendante d'un de ces Fédérés déportés à Nouméa.