Les abeilles contribuent largement à la reproduction d’un grand nombre de plantes, cultivées ou non. Pour préserver ces insectes et maintenir la pérennité des systèmes de production agricole, l'INRA vient de mettre au point un test.
Si l’abeille disparait de la planète, l’homme n’aura plus que 4 années à vivre"
Albert Einstein
Un test de l’Inra vient d’être adopté par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), un test sur les larves d’abeilles en conditions contrôlées.
C'est un peu comme pour les antibiotiques en médecine, l’arsenal des insecticides est appelé à se renouveler sans cesse. De nouvelles familles de molécules permettent de contrôler des souches d’insectes nuisibles devenues résistantes aux produits plus anciens. Parallèlement, l’évaluation des effets de ces nouvelles molécules fait l’objet d’exigences accrues de la part des instances chargées de l’homologation des pesticides, tant en France qu’en Europe.
Pour répondre à la demande des experts, les chercheurs de l’Inra ont mis au point un test sur les larves d’abeilles dans des conditions où l’exposition au pesticide est contrôlée, contrairement au test qui était en vigueur jusqu’à maintenant. Ils ont élaboré une méthode d’élevage des larves in vitro standardisée, conçue pour être facilement transposable aux laboratoires agréés en charge de l’évaluation des pesticides. En contrôlant précisément la consommation des larves, on peut ainsi déterminer la dose journalière de pesticide ingérée.
Le reportage d'Anne-Marie Baillargé et Stéphane Hamon dans les locaux de l'Inra du Poitou-Charentes.