L'entreprise de transport Mory Ducros employant 5200 personnes pourrait supprimer 2000 à 3000 emplois répartis sur les 85 agences de son réseau dont 7 en Aquitaine. Jean-Marc Ayrault a assuré vendredi que le gouvernement était "très attentif" au dossier et qu'il recherchait "toutes les solutions".
L'entreprise de transport de colis a annoncé vendredi son dépôt de bilan, l'un des plus importants en France depuis celui de Moulinex en 2001, confirmant les craintes syndicales d'une saignée d'emplois à venir.
Jean-Marc Ayrault, a déclaré à la presse lors de sa visite à Pau sur le site de Lacq que le gouvernement était "très attentif" au dossier Mory Ducros.
"Nous recherchons toutes les solutions, site par site, avec les partenaires sociaux bien évidemment. Là où nous pourrons trouver des repreneurs, tout sera fait pour sauver le maximum d'emplois, c'est un travail très difficile".
Le chef de gouvernement a indiqué avoir demandé à ses ministres Arnaud Montebourg (Redressement productif), Frédéric Cuvillier (Transports) et Michel Sapin (Travail), en liaison avec les préfets de chaque département, d'"être totalement mobilisés pour faire le maximum".
Mais, lors d'une conférence de presse donnée Arnaud Montebourg a affirmé, concernant de potentiels repreneurs : "Il y a des manifestations d'intérêt, mais pas de proposition exprimée." En déplacement à Toulouse, Cuvillier a martelé : "Tout va être mobilisé, tout va être étudié: d'abord comment consolider le maintien d'un niveau d'activité sur l'entreprise qui doit se traduire par la perspective du sauvetage de 2 000 emplois au moins et regarder comment nous pouvons, site par site, assurer la reprise ou l'offre d'emplois à ceux qui seront victimes de ce plan tel qu'il a été annoncé."
Le groupe Mory Ducros est présent dans toute la France. Né de la fusion de Mory et Ducros l'an dernier. Première entreprise de messagerie française indépendante, et s'appuie sur un réseau de 85 agences qui gèrent 70 000 expéditions par jour. Le groupe emploie 5 200 personnes et, selon les estimations des syndicats, entre 2 000 et 3 000 postes pourraient être supprimés. Et si l'on ajoute les sous-traitants, ce chiffre pourrait grimper à 7 000 emplois, selon la CFDT. L'an dernier, elle a perdu 80 millions d’euros sur un chiffre d’affaires de 760 millions, et l’activité, depuis, n’a cessé de se dégrader.