Les salariés de Mory-Ducros à Limoges sont fixés sur les offres de reprises

Les offres des quatre repreneurs potentiels ont été présentées aujourd'hui aux représentants du personnel lors d'un comité d'entreprise au siège du groupe, à Gonesse (Val d'Oise). L'offre la plus favorable ne sauverait que 1900 emplois sur les 5000 salariés.

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Parmi les offres déposées vendredi auprès du tribunal de commerce de Pontoise, la plus favorable pour le n°2 français du transport de colis est celle d'Arcole Industries, le principal actionnaire actuel de l'entreprise.
Il propose de sauvegarder 1900 salariés en tout, dont 1754 pour l'entreprise et le reste pour ses filiales. Au total, 43 agences sur 85 seraient conservées.
Les trois offres supplémentaires, présentées également ce matin aux représentants du personnel, concerneraient au total 400 à 500 salariés.

Pour les syndicats, le compte n'y est pas. "On est loin des 2000 annoncés. Ca fait vraiment, vraiment pas beaucoup", a commenté Fabien Tosolini, secrétaire national CFDT Transports à l'AFP.

De plus, l'offre de reprise d'Arcole Industries comprend trois clauses suspensives, dont deux jugées "difficilement tenables" : les salariés devraient s'abstenir de toute mobilisation sociale d'ici au 31 janvier, date à laquelle le tribunal de commerce de Pontoise doit se prononcer sur les offres de reprise.
Cette clause suspensive est considérée par les syndicats comme "une prise d'otages des salariés".
La deuxième condition est que l'entreprise conserve au moins 80% de son chiffre d'affaires actuel.

Le repreneur de Mory Ducros devra éponger une dette de 65 millions d'euros, qui imposera un plan social sans précédent.
Malgré ses bons résultats, le site de Limoges, qui emploie 28 salariés et fait travailler 25 personnes en sous-traitance, ne devrait pas être épargné.

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