Le premier secrétaire du PS a été mis en examen pour "complicité d'injure" après avoir qualifié de "fanatiques violents" le mouvement d'extrême droite Génération identitaire qui avait occupé le chantier de la mosquée de Poitiers en octobre 2012.
Harlem Désir, a été mis en examen jeudi à Paris pour "complicité d'injure". La justice reproche au premier secrétaire du Parti Socialiste d'avoir traité le mouvement d'extrême droite Génération identitaire, qui avait occupé le chantier de la mosquée de Poitiers en octobre 2012, de "fanatiques violents".
Sa mise en examen, qui fait suite à une plainte de ce mouvement, est presque automatique dans ce type de dossier, l'affaire se réglant ensuite devant le tribunal. Harlem Désir ne regrette pas les propos qu'il a tenus et est confiant sur l'issue de la procédure", a déclaré à l'AFP Me Yves Baudelot, l'avocat d'Harlem Désir.
L'occupation du chantier de la mosquée de Poitiers, menée par environ 70 militants de Génération identitaire, émanation du Bloc identitaire, avait provoqué l'ouverture d'une information judiciaire. Plusieurs militants avaient été mis en examen.
Condamnant l'occupation, Harlem Désir avait alors demandé dans un communiqué "la dissolution de ce groupuscule fanatique dont les agissements violents sont une menace pour l'ordre public, la sécurité des personnes et pour la cohésion républicaine". Il avait dénoncé un "acte de haine commis par des fanatiques violents".
Dans sa plainte, Génération Identitaire estimait que "l'imputation de fanatiques violents" était "clairement injurieuse" et portait "atteinte à son honneur et à sa considération".