Alors que les conditions d'une reprise du transporteur Mory-Ducros par Arcole Industries,son principal actionnaire, semblaient réunies jeudi, rien ne paraît fait et les négociations se poursuivent. Le sort du site limougeaud, où 10 emplois sur 28 étaient menacés, est encore incertain.
C'est demain que le tribunal de commerce de Pontoise se prononcera sur l'offre de reprise du transporteur Mory Ducros par son principal actionnaire, Arcole Industrie. Alors que la situation semblait claire, que les conditions de reprise étaient réunies avec 2210 emplois conservés sur 5000, il semblerait que ce ne soit pas encore le cas, et les négociations se poursuivent.
La pression se concentre sur la CFDT, premier syndicat, où deux stratégies s'affrontent: celle de la fédération des Transports, convaincue d'être allée "au bout du bout" des négociations, et la base qui juge insuffisantes les conditions faites aux salariés
licenciés. Signe de l'angoisse et de l'exaspération montante, quelques dizaines de salariés se sont au cours du week-end constitués en un "collectif des 2.210". Dans leur communiqué envoyé ce lundi aux médias, ils "exhortent" les syndicats à signer le compromis négocié sous l'égide du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
Déplorant les licenciements annoncés, le collectif de non syndiqués et non grévistes "estime en conscience que la sauvegarde de 2.210 emplois et plusieurs milliers de sous-traitants ne peut pas être mise en péril". "Il faut qu'une des deux, CFDT ou CGT, signe", a expliqué un de ses représentants, Mickaël Fabre, patron de Transroute 54, en Lorraine, une des trois filiales qu'Arcole compte reprendre.
LA SITUATION EN LIMOUSIN
A l'agence de Limoges, où 10 emplois sur 28 sont menacés, l'inquiétude grandit. Regardez notre reportage dans le journal de 19h
A Brive, où le site doit fermer et mettant 26 personnes au chômage, les employés ont repris le travail après plusieurs jours de blocage, mais ils attendent l'audience de mardi pour décider ou non d'une nouvelle grève.