Trois décès en moins de huit jours dans la région lors d'accidents survenus avec des automobilistes. C'est un très mauvais départ pour la saison de cyclo-tourisme. L'an passé, il y avait eu quatre tués dans des collisions cyclistes/voitures.
Trois décès en huit jours. Un octogénaire fauché par une voiture qui a pris la fuite ce dimanche en Charente-Maritime, deux autres accidents mortels le dimanche précédent, l'un en Charente, l'autre en Charente-Maritime. Dans ces deux derniers cas, les automobilistes mis en cause ont expliqué aux gendarmes qu'ils avaient été surpris et aveuglés par les rayons du soleil et qu'ils n'avaient pas vu les cyclistes. La saison de cyclo-tourisme débute bien mal en Poitou-Charente.Une centaine d'accidents l'an dernier
Dans la région, une petite centaine de cyclistes ont été victimes d’accidents l'an passé. Quatre sont décédés. Les chiffres sont très variables d’un département à l’autre.Le plus mauvais élève du Poitou-Charentes, c'est la Charente-Maritime. En 2013, on y a relevé quarante-sept accidents qui ont fait un mort et quarante-neuf blessés.
Dans la Vienne, il y a eu moins d'accidents ( vingt-quatre l'an dernier) mais ils se sont révélés particulièrement meurtriers (deux tués)
En Charente, sur les quatre dernières années, on a déploré en moyenne une dizaine d’accidents par an, et une dizaine de blessés. 2013 n’a pas échappé à la règle avec douze accidents dont un mortel.
Le meilleur bilan est à mettre à l'actif du département des Deux-Sèvres avec dix blessés, aucun tué.
La sécurité dans les clubs
Après une période d'accalmie hivernale, les cyclistes et cyclo-touristes sont de retour en selle. La cohabitation avec les voitures reprend donc progressivement sur nos routes. Le week-end dernier, la fédération des « cyclo » de Poitou-Charentes a d'ailleurs organisé une conférence dédiée à la sécurité pour tous ses clubs. Rouler en file indienne - ou à deux de front maximum - pas de groupes de plus de dix-neuf personnes figurent parmi les conseils rappelés aux adhérents. Pour les voitures, l’écart de sécurité pour doubler un cycliste est d’un mètre.D’après Yves Guillot, président du comité départemental de cyclo-tourisme pour les Deux-Sèvres, le "point noir" se situe plutôt dans les clubs tenus par des anciens, peu soucieux d'accueillir de nouvelles recrues : habitués aux sorties entre copains, ils auraient tendance à négliger les règles de sécurité.
Voyez le reportage de Christine de Ponchalon et Luc Barré à Epannes dans les Deux-Sèvres (motard Michel Poivre). Intervenants : Yves Guillot, président du Comité départemental de cyclotourisme des Deux-Sèvres; Chantal Boucher, responsable de la sortie)