L'espace européen est le moyen pour certains transporteurs de jouer d'avantages sociaux pour casser les prix des transports. Sous la pression de syndicats, les affaires sociales portent un intérêt plus affirmé sur les chauffeurs au volant de camions étrangers.
Alors que la législation française est draconienne sur les capacités et les conditions de conduites, sur la durée des trajets, sur les marchandises transportées, certains employeurs tentent de casser les prix en employant des chauffeurs moins chers.
Pour cela il suffirait de trouver un prestataire de service, en l'occurrence une agence d'intérim de chauffeurs routiers, basée soit en Pologne, en Ukraine, en Bulgarie, en Roumanie, en Espagne, en Slovaquie ou au Portugal, des pays où les coûts salariaux sont moins élevés, pour embaucher les mêmes chauffeurs sur des dessertes de transit en France.
Le procédé est jugé comme déloyal dans la pratique commerciale de la concurrence, les tarifs peuvent être amputés d'un tiers du prix par rapport à un devis français.
Lutter contre cette concurrence déloyale
Les organisations professionnelles du transport routier de marchandises sont vent-debout contre la concurrence déloyale. Le préfet de région organise ce mercredi à Bordeaux une table ronde sur cette question.La préfecture annonce des mesures coercitives pour lutter contre la concurrence déloyale, outre les transports routiers lourds, nationaux et internationaux, les services de l'Etat porteront aussi leur attention sur le transport avec des véhicules de moins de 3.5 tonnes. La variation des moyens de transports de marchandises nécessite un contrôle tous azimuts, le ministère a entendu sur ces points les revendications des syndicats de chauffeurs routiers.
Regardez le reportage de Jean-François Géa et Michel Vouzelaud.