En analysant des mèches de cheveux d'écoliers, un laboratoire indépendant a découvert des substances interdites depuis plusieurs années, des produits antipuces pour animaux ou des antimoustiques. Des élèves habitant Léognan en Gironde ont participé à l'étude.
Pour la première fois en France, une association - Générations futures- a fait expertiser par un laboratoire indépendant des mèches de cheveux de trente écoliers âgés de 3 à 10 ans afin de mesurer l'imprégnation aux pesticides des enfants vivant ou allant à l'école en milieu agricole.
21 résidus de pesticides détectés sur chaque mèche
Le résultat dévoilé aujourd'hui est alarmant : 21 résidus de pesticides détectés en moyenne sur chaque mèche.
Sur les 53 pesticides suspectés d'être des perturbateurs endocriniens, 35 ont été retrouvés au moins une fois et 13 détectés dans tous les échantillons.
Aux cours des mois précédents les analyses, les enfants auraient été exposés à des pulvérisations d'insecticides agricoles.
Léognan commune viticole
Emmanuelle Reix témoigne. Elle est mère de 4 enfants dont 3 ont participé à l'étude. Elle a fait parvenir des mèches de cheveux en novembre au laboratoire.
Les résultats d'une première étude menée sur les ouvriers viticoles en 2013, ont provoqué son inquiétude. Cette mère de famille a aussitôt contacté Générations Futures. Ses 4 enfants vivent et sont scolarisés à Léognan, une commune viticole de l'agglomération bordelaise. L'école du village jouxte les vignes et, selon la maman, les traitements se font la journée pendant que les écoliers jouent dans la cour.
Ecoutez la réaction de François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.