Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi notamment pour corruption et trafic d'influence actifs. Avant de recevoir l'ancien président, les juges d'instruction avaient mis en examen son avocat historique, Me Thierry Herzog, et le haut magistrat Gilbert Azibert.
Après environ 15 heures de garde à vue dans les locaux de l'office anti-corruption, une première pour un ancien chef de l'Etat, il a été conduit au pôle financier du TGI de Paris pour y être présenté aux juges. Celles-ci l'ont mis en examen pour recel de violation du secret professionnel, corruption et trafic d'influence actifs. Il n'est pas soumis à un contrôle judiciaire. La corruption et le trafic d'influence sont des délits passibles de peines pouvant aller jusqu'à dix ans de prison. Dans cette procédure, deux autres personnes avaient été placées en garde à vue lundi: Me Thierry Herzog, Gilbert Azibert.
Gilbert Azibert : l'informateur présumé à la cour de cassation
Tout ou presque avait souri à ce fils de fonctionnaire de police, né à Marseille. Nommé directeur de l'administration pénitentiaire en 1996 par le garde des Sceaux d'alors, Jacques Toubon, il montre une poigne qu'il confirmera en 1999, en prenant les rênes de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris. Et de fait, après un passage à Bordeaux comme procureur général (2005-2008), c'est à la Chancellerie que Gilbert Azibert va être appelé par le conseiller justice de Nicolas Sarkozy, Patrick Ouart. Secrétaire général du ministère auprès de Rachida Dati, il est alors considéré par beaucoup comme le ministre bis.