Aujourd'hui débute à l'assemblée nationale le débat sur le projet de loi de la réforme territoriale. Les députés PS se sont accordés sur une nouvelle carte, qui dessine une France à 13 régions, contre 14 dans le projet initial du gouvernement.
Cette nouvelle carte, adoptée lors de la réunion matinale du groupe socialiste en présence et avec le soutien du Premier ministre Manuel Valls, prévoit les fusions des régions Poitou-Charentes avec Limousin et Aquitaine, du Nord/Pas-de-Calais avec Picardie et de l'Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardenne. Le Centre resterait seul, de même que les Pays-de-la-Loire et la Bretagne.Les députés socialistes ont adopté par 72 voix cette nouvelle carte, proposée par le responsable du dossier au sein du groupe Sébastien Denaja, 21 votant pour la carte issue de la commission.
Trois des quatre départements du Poitou-Charentes jugaient "absurde" de ne pas être rattachés à l'Aquitaine. "Je me réjouis de la nouvelle carte proposée par nos collègues PS", s'est félicité l'UMP Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime.
Le point avec Jérôme Vilain. Intervenants: Alain Claeys, député maire de poitiers(PS), Delphine Batho
Députée des Deux-Sèvres (PS), Dominique Bussereau, Député et président du Conseil général de Charente-Maritime(UMP).
Ce redécoupage fait une "victime", le Centre, qui se retrouve seul. "On ne le souhaitait pas, mais on n'a pas de solution à ce stade", reconnait un député PS. Les élus des Pays-de-la-Loire ne voulaient pas du Centre et plaidaient, Jean-Marc Ayrault en tête, pour une fusion avec la Bretagne à laquelle s'oppose une majorité d'élus bretons.
L'avenir du Centre pourra peut-être encore évoluer dans un deuxième temps. Selon le secrétaire d'Etat à la Réforme
territoriale, André Vallini, "deux possibilités" sont "à étudier": une association du Centre aux Pays-de-la-Loire
ou à l'Ile-de-France.
Le vote en première lecture de la loi sur la cartographie des nouvelles régions aura lieu le 23 juillet à l'Assemblée Nationale. Au retour des vacances, les parlementaires se pencheront cette fois sur les nouvelles compétences des régions.