Entouré de plusieurs présidents de région, le socialiste Alain Rousset, président de l'Association des Régions de France, a réclamé mercredi matin le maintien de ces élections en décembre 2015.
Les présidents de région se sont donc déclarés ce mercredi hostiles à la tenue des élections régionales avant l'été 2015, une hypothèse en cours d'examen au gouvernement.Le président de l'ARF, le socialiste Alain Rousset a ainsi déclaré : "Nous alertons le Premier ministre et le président de la République (sur le fait) qu'il faut laisser du temps à la démocratie et à la construction d'une nouvelle aventure territoriale" à travers des compétences renforcées pour les régions et un redécoupage de leurs limites.
Selon plusieurs sources, le gouvernement craint que la date de décembre 2015, qui a été retenue pour les élections régionales et départementales, ne soit censurée par le Conseil constitutionnel car cela reviendrait à prolonger de 21 mois le mandat des conseillers généraux élus en 2008.
Le gouvernement travaille donc sur la faisabilité de deux scrutins qui auraient toujours lieu en même temps, mais "plus tôt", selon Matignon. D'autres sources parlent de mars ou juin. Mais cette solution impliquerait d'avancer la date de création des 13 nouvelles régions, actuellement prévue au 1er janvier 2016.
Entouré de plusieurs présidents de région, Alain Rousset a donc réclamé le maintien du "calendrier qui est dans la loi", déjà examinée par le Sénat puis l'Assemblée nationale mais pas encore adoptée définitivement.
"Il n'est pas possible de construire une nouvelle région en neuf mois. Cela nous met dans l'insécurité juridique", s'est-il inquiété. S'il y a un risque de censure constitutionnelle sur la date des élections départementales, "il faut découpler" les départementales des régionales, a-t-il dit.
Le président de la Région Limousin, le socialiste Jean-Paul Denanot, mobilisé à Bruxelles dans le cadre de ses fonctions de député européen, n'était donc pas présent pour cette réunion. Contacté par téléphone, il a précisé qu'il "comprenait la réaction d'Alain Rousset".
Le premier vice-président du conseil régional du Limousin, Gérard Vandenbroucke était en revanche présent pour représenter notre région lors de cette réunion ce mercredi matin à Paris. Il se dit "favorable au maintien de ces élections en décembre 2015, pour des raisons évidentes de préparation dans de bonnes conditions".