La réponse du ministère ne s'est pas faite attendre. Le nouvel occupant des 60 hectares de la polémique doit quitter les lieux dans un délai d'un mois. Les syndicats agricoles unis, avaient interpellé la sous-préfète de Bressuire.
A l'origine du problème, la propriétaire de terres réservées à l'élevage, attribue en fin de bail, une soixantaine d'hectares à un céréalier prêt à les exploiter pour faire de la culture intensive, du maïs. Pour transformer ces terres d'élevage en terre de culture, une autorisation en préfecture est nécessaire. Ce qui n'aurait pas été fait selon les syndicats.Pourquoi les pouvoirs publics ont-ils laissé faire? La Confédération paysanne, la coordination rurale, la FNSEA 79 et les Jeunes Agriculteurs demandent alors un arrêté préfectoral interdisant l’exploitation des terres agricoles d'élevage devenues terres de culture ceréalière, à Nueil-les-Aubiers.
Alors que ces terres devaient être initialement réservées à un jeune éleveur, l'affaire crée une vive polémique dans le nord des Deux-Sèvres. Elle remet sur le devant de la scène la difficulté pour les jeunes agriculteurs d'accéder aux terres agricoles. Les syndicats agricoles dénoncent une pratique douteuse de la part de ce céréalier. Ils ont rencontré la semaine dernière la sous-préfète de Bressuire et une nouvelle réunion s'est tenue aujourd'hui.
Le recours lancé auprès du ministre de l'agriculture a donné raison aux syndicats agricoles.
Reportage de Fréderic Cartaud et Cédric Cottaz. Intervenants : Stéphane Clisson, porte-parole Confédération Paysanne 79, Xavier Deborde, syndicat des "Jeunes Agriculteurs", Alain Chabauty, président FNSEA 79.