Les militants UMP votent à partir de vendredi soir

Face à Bruno Le Maire et Hervé Mariton, le favori pour la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy, mise, malgré une campagne mouvementée, sur le score le plus élevé possible samedi pour aborder en position de force son match annoncé avec Alain Juppé pour la primaire à la présidentielle de 2017.

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Plus de 268.000 adhérents de l'UMP sont appelés à choisir par internet leur nouveau patron, à partir de vendredi 20h00 jusqu'au lendemain même heure. La Haute autorité du parti, présidée par la juriste Anne Levade, supervisera les opérations, notamment pour empêcher un retour de la guerre interne, après celle entre copéistes et fillonistes, fin 2012, qui avait failli faire imploser le parti.

Si le résultat semble connu à l'avance, les deux challengers croient pouvoir créer "la surprise" face à un ex-chef de l'Etat dont ils ont dénoncé, l'un, un revirement "électoraliste" sur le mariage homosexuel, l'autre un "dérapage" sur les origines de Rachida Dati. "Ce que je souhaite, ce n'est pas un destin personnel", a lancé M. Mariton, mercredi soir, lors de son dernier meeting à Paris, taclant M. Sarkozy et ses ambitions élyséennes. "Oui, il y aura une grande surprise samedi soir", celle de voir "nos idées devenir incontournables", a-t-il ajouté en dénonçant "le star system et une absence d'idées nouvelles" qu'il perçoit chez ses deux concurrents.

Jeudi, le député de la Drôme a appelé au "vote utile" pour "peser", regrettant une absence de débats. "Samedi nous allons gagner la présidence de l'UMP car le peuple de droite veut du renouveau", a lancé jeudi soir à Fréjus (Var) Bruno Le Maire lors de son 95e et dernier meeting de campagne, se disant en tout cas "certain" qu'il y aurait un second tour. Il prévient qu'il ne participera pas à la direction de l'UMP en cas de défaite. "Je ne suis pas à la recherche de place, de fonction ou de titre. Avec cette campagne, j'ai gagné ma liberté. Je veux la garder totale, utile pour les militants et disponible", a-t-il dit.

Dramatisant les enjeux du scrutin, l'ancien ministre de l'Agriculture met en garde les militants contre un risque qu'il n'y ait plus d'UMP "si Nicolas Sarkozy (était) élu" samedi à la présidence. "Nous aurons un autre parti", a-t-il affirmé. L'ex-chef de l'Etat a en effet exprimé son intention de transformer l'UMP "du sol au plafond". Peut-être en lui donnant un nouveau nom, ce qui serait "une folie", selon M. Le Maire.


Un rival de poids

Mais la disparition de l'UMP "va dans le sens de l'Histoire", lui a rétorqué jeudi François Baroin, nouveau patron des maires de France, en expliquant que c'était "quand même l'évolution naturelle de la formation gaulliste". Nicolas Sarkozy, qui a pour sa part achevé sa campagne jeudi à Nîmes, promet de "construire le parti de l'espérance, au service de la France". "Les partis repliés sur eux-mêmes, enfermés dans leurs habitudes, qui ressemblent à des casernes ou à des sectes qui ne servent que des clientèles" et "ne sont que des machines à distribuer des investitures, c'est fini !", a-t-il lancé jeudi soir.

Le vrai dilemme pour lui, c'est le score qu'il fera samedi face à Le Maire, qui a su se tailler une jolie cote de popularité au gré d'une campagne jugée réussie : selon un sondage Odoxa du 25 novembre, il réalise la meilleure campagne pour 45% des Français, devant MM. Sarkozy (40%) et Mariton (11%), le chantre des anti-mariage gay. S'il ne devrait pas retrouver son niveau de 2004 (85%), quand il a pris le parti pour la première fois, Nicolas Sarkozy espère néanmoins réaliser le score le plus élevé possible pour s'imposer. "Plus vous serez nombreux à voter, plus je serai fort et légitime", lance-t-il à la fin de ses meetings.

Un score satisfaisant -que ses alliés situent désormais aux alentours de 70%- lui laisserait les coudées franches, espère-t-il, pour accomplir les transformations qu'il envisage et faire de l'UMP une machine de guerre pour 2017, comme il le fit, avec succès, entre 2004 et 2007. Mais il lui faudra d'abord convaincre les électeurs de la droite et du centre de le choisir, lui, pour les représenter à la présidentielle, lors d'une "primaire ouverte" en 2016. Il trouvera sur sa route un rival de poids en la personne d'Alain Juppé. Avec des sondages au zénith, le maire de Bordeaux apparaît aujourd'hui comme son concurrent le plus sérieux sur la route de l'Elysée.
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