La section financière de la Police judiciare de Poitiers retient Michèle Boos, présidente de Mia Génération, en garde à vue depuis hier mercredi. Les enquêteurs veulent connaître les détails du rachat des actifs de Mia Electric lors d'une vente aux enchères.
Les avocats de Michèle Boos, Me Olivier Pardo et Me Jonathan Sihaou viennent de produire un communiqué confirmant que Michèle Boos avait été convoquée par les policiers de la section financière de la PJ de Poitiers sans préciser toutefois que leur cliente avait été placée en garde à vue. Ils dénoncent : "Cette convocation s'inscrit dans une logique qui consiste à faire passer l'actionnaire privé, qui a investi de fortes sommes dans le sauvetage de la société Heuliez, pour le bouc émissaire d'une faillite qui pouvait être largement évitée".Leur ligne de défense est annoncée : Michèle Boos va pointer du doigt "les défaillances des pouvoirs publics locaux en faisant valoir qu'en France la liberté d'entreprendre est un droit reconnu par l'Union européenne."
On se souvient que c'est un actionnaire de Mia Generation (la nouvelle entreprise de Michèle Boos), le franco iranien Barak Shafi, qui a racheté l'outil de production de Mia Electric à l'occasion d'une vente aux enchères pour le transférer chez Mia Generation. La société présidée par Michèle Boos a donc acquis l'outil de production et les brevets du site de Cerizay pour 1 350 000 euros. A l'époque, cette vente avait créé un certain émoi, certains se demandant si ce rachat des actifs de Mia Electric était légal.
Mia Generation est un nouveau site de production installé à Saint-Michel-Mont-Mercure en Vendée, à une trentaine de kilomètres de Cerizay (79). La présidente Michèle Boos est en effet l'ex-PDG de Mia Electric et elle emploie une quinzaine d'anciens salariés de Cerizay.