Confronté aux travaux et à la perte foncière provoquée par la LGV, les maires des communes traversées se sont associés en coordination interrégionale pour tenter d'obtenir une redevance sur le fonctionnement de la ligne, comme pour les communes traversées par un aéroport.
Quel sera le coût caché de la LGV pour les communes traversées? Les localités concernées devront assurer l'entretien des abords des voies et des ouvrages d'art de la LGV, sans compter les conséquences de son fonctionnement sur leur commune. Les élus locaux s'élèvent contre le coup porté au budget de leurs communes et entendent bien ne pas être les victimes de l'arrivée de la LGV dans les grandes villes.
Ils se sont rassemblés au sein de la Coordination inter Régionale, Bretagne Pays de Loire, Sud Europe Atlantique et demandent depuis 2010 la mise en place de mesures pour protéger leur commune et leur budget. Ils demandent par exemple l'indemnisation des communes concernées, pour les nuisances et la dévalorisation de leur patrimoine et celui des habitants. Une contribution déjà partiellement réalisée via le Fond de Solidarité Territoriale (FST), qui sera versé jusqu'en 2022.
Mais les élus voient au delà de cette date, et exigent la mise en place d'une redevance pérenne sur le prix du billet de train, semblable à celle perçue par les communes traversées par des autoroutes. Ils demandent également que l'entretien des ouvrages d'art de la voie (les ponts) ne soit pas mis à la charge des communes, et revienne plutôt à l'exploitant de la voie.