Les clubs aquitains du Top 14, Bayonne et Bordeaux-Bègles s'affrontent samedi

Seuls représentants aquitains en Top 14 depuis la chute de Biarritz, Bayonne (10ème) et Bordeaux-Bègles (6ème) vivent cette saison des révolutions de palais bien distinctes. Le point à mi-saison sur ces deux équipes.

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Bayonne en course pour un enième maintien 


On aurait pu croire que la descente du BO allait favoriser les desseins de l'Aviron, mais d'emblée, son président, Manu Mérin, avait indiqué qu'"on ne se réjouit pas des malheurs du voisin".

Son pouvoir d'attraction, vraiment modeste par rapport aux ténors de l'élite, et ses difficultés récurrentes à jouer autre chose que le
maintien, ont toujours autant de mal à convaincre les joueurs-phares du Top 14.

Même les Biarrots ont préféré s'éloigner de la côte (Imanol Harinordoquy, Damien Traille, Yann Lesgourgues) ou arrêter simplement (Dimitri Yachvili) plutôt que de parcourir les 4,7 km qui séparent les deux stades basques.

Durant l'intersaison, seul le 2e ligne samoan Pelu Taele a fait ce court déplacement, dans une quasi indifférence.

Un budget serré


Malgré sa popularité, Bayonne n'a pas réussi à attirer de nouveaux sponsors désireux de rapatrier leurs capitaux sous la lumière du Top 14.
De tous les clubs de l'élite, hormis Toulouse qui a présenté une très légère baisse de son budget en début d'exercice, l'Aviron est le seul en nette régression (de 18 à 15 millions d'euros de budget).

Ce resserrement budgétaire, lié au retrait de l'ancien président mais toujours actionnaire principal Alain Afflelou, l'a poussé à revoir ses objectifs à la baisse, oublier ses ambitions européennes et renoncer à un recrutement clinquant.

Du coup, Bayonne compose avec les moyens du bord et mise désormais sur son centre de formation (19 joueurs sur les 39 de l'effectif en sont issus) et sa jeunesse basque, dont le 3e ligne centre Charles Ollivon, promu international en novembre, est le plus bel exemple de réussite.

Chapeauté par le technicien argentin Patricio Noriega, encadré par des anciens comme le 2e ligne Australien Mark Chisholm ou l'ex-ailier All Black Joe Rokocoko, l'Aviron est aujourd'hui dans les clous (10e), malgré deux revers à domicile, pour obtenir un énième maintien.

Bordeaux, le petit devenu grand


Petit parmi les grands depuis trois saisons, le club girondin veut changer de braquet avant de s'approprier définitivement le Stade Chaban-Delmas la saison prochaine.

C'est une étape dans sa progression, en attendant la construction prochaine d'un centre d'entraînement et administratif flambant neuf sur le site de Musard. Un nouveau siège qui devrait le faire rentrer dans une autre dimension, aidé par l'augmentation conséquente de son budget (de 15,5 millions d'euros cette saison à 19 en 2015).

Toujours en quête d'un gros parraineur national, l'UBB a déjoué la Loi Evin avec la création d'UBB Grands Crus pour attirer des partenaires venant du monde du vin.

Meilleure affluence de Top 14 depuis deux saisons, avec un jeu plébiscité et les barrages comme objectif assumé, le club de Laurent Marti compte désormais dans le paysage français et attire.

Après avoir recruté des joueurs en devenir, en quête de rebond ou méconnus, à l'image des Basques Camille Lopez (Mauléon) et Romain Lonca (Hendaye) qui évoluaient aux portes de Bayonne, l'UBB semble être passée à la vitesse supérieure.

La toute récente signature du centre international australien Adam Ashley-Cooper, premier gros poisson pris dans ses filets depuis sa montée en élite en 2011, en témoigne.     

"On grandit, c'est une progression", résume l'entraîneur des arrières bordelais Vincent Etcheto, Bayonnais de naissance et de coeur. "Autant parfois notre jeu est spectaculaire, autant la progression est linéaire et progressive. A force de construire comme ça, on arrive à étoffer l'effectif et à monter en qualité et en expérience."

Bayonne - Union Bordeaux-Bègles : samedi 18h30 au stade Jean Dauger


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