Ces animaux qui nous ont émus, fait rire, surpris...en 2014

Que ce soit le phoque "You", des poules mangeuses de déchets, des buses amatrices de tennis, des sangliers citadins et autre cerf-chanteur, quelques spécimens de la gente animale ont ponctué notre actualité régionale. De quoi nous faire sourire, nous interroger sur notre relation avec les animaux...

Animaux sauvés des eaux

Beaucoup d'Aquitains ont souffert des inondations dans la région début 2014 et parmi eux, quelques animaux du Moulin de Poyaller où les cervidés et wallabies albinos se plaisent habituellement. Aujourd'hui, la vie a repris son cours si l'on en croit cette image carte de voeux de leur petite famille (en janvier 2015):

Quand le lisier de canards se changera en électricité...

C'est ce qui ne devrait pas tarder à se produire à Hagetmau où la plus grande unité de méthanisation en France devrait bientôt voir le jour. L'idée étant de transformer le lisier des canards des élevages alentours en énergie électrique ! La consommation annuelle de 32000 personnes...
Ce chantier représente un investissement de près de 25 millions d'euros et pourrait déboucher sur une vingtaine d'emplois à Hagetmau.
150 000 tonnes de lisier et sous produits de l'agro-alimentaire y seront traités. Et c'est grâce aux bactéries émanant des fientes puis cultivées au sein d'un réacteur, que le gaz est créé, du CH4, soit du méthane. Ce gaz sera ensuite envoyé dans un moteur qui produira de l'électricité.

Ecoutez les explications de Ludivine Tachon et Jean-Yves Pautrat.

Des poules pour réduire nos déchets

L'opération a déjà convaincu de nombreux aquitains. Son objectif est de réduire les déchets ménagers grâce à la présence de poule dans les foyers. Deux poules pour un euro, un dispositif rentable et écolo ! A Sainte-Livrade, dans le Lot-et-Garonne, l'expérience semble plutôt réussie.

L'opération s'adresse avant tout aux ruraux ou à ceux qui habitent en ville mais dans un pavillon. Il est évidemment difficile de cohabiter avec une poule dans un appartement. Mieux vaut donc disposer d'un petit enclos où les poules pourront pondre. Seule condition pour pouvoir participer : s'engager à ne pas manger la poule, du moins pas avant deux ans !

Le principe est simple : donner aux poules ses déchets (épluchures de légumes, restes de nourriture, salade etc.) et en échange elles vous donneront des oeufs enrichiront votre jardin (grâce à leur fiente).
Une poule peut intégrer jusqu'à 150kg de déchet par an. Le but est évident : réduire la quantité de déchets ménagers. Ainsi 225 tonnes d'ordures ménagères sont englouties par les poules sur les 15 000 tonnes produites chaque année dans le Villeneuvois.

La Communauté d'agglomération du Grand Villeneuvois, dont fait partie Sainte-Livrade, a déjà ainsi distribué 500 poules, et compte bien en fournir mille supplémentaires.

Des rapaces landais veillaient sur Roland-Garros

Il n'y a pas que la météo qui peut perturber le tournoi de tennis parisien de Roland-Garros. On n'y pense pas forcément, mais les pigeons peuvent aussi gêner son bon déroulement. Heureusement,  les rapaces Tara, Chucky, 007 et Sarko ont été sélectionnés pour éloigner les volatiles indésirables.

Ces mercenaires ailés, venus de l'élevage landais de Ludwig Verschatse et son épouse, ont accompli leur tâche tous les matins du tournoi pour effrayer les pigeons. 
"Quand on est arrivés il y a 3 ans, il y avait 200 couples de pigeons, il y en avait partout, on a halluciné ! L'année dernière, ils n'étaient plus que 75 et cette année on en a compté seulement 15", raconte ce Flamand venu s'installer en France en 2003.

L'idée est apparue pour la première fois il y a 5 ans à Wimbledon. Deux ans après, Roland-Garros faisait appel à Ludwig Verschatse, qui a "nettoyé Deauville" et qui intervient sur beaucoup d'événements sportifs.
Le fauconnier utilise des buses, qui vont d'un point fixe à un autre, et des faucons, qui eux ne se posent jamais.
C'est pour cela que tous les jours de la quinzaine du tournoi, un faucon vole de façon circulaire au dessus du site, en fin d'après-midi, à environ 80km/h. "La présence du rapace fait très peur". Mais il insiste, ses oiseaux ne tuent pas les pigeons.

"You", le phoque, and me... Bertrand

On l'avait surnommé "You" sur les réseaux sociaux (pour le mauvais jeu de mots). Le petit phoque allait au devant des surfeurs et n'hésitait pas à monter sur les planches. Parmi les premiers à l'avoir approché, Bertrand et Thomas. Ils ont filmé la rencontre hors du commun : bonne humeur garantie !
Bertrand Chaussade avait posté sa vidéo sur Facebook mais reste sous le charme de cette rencontre incongrue avec un petit phoque joueur et sociable. Il nous avait raconté cette rencontre.

C'était le 31 octobre 2014 sur la plage sud de Lacanau. Il était allé surfer avec son  ami Thomas. "C'était le matin il n'y avait presque personne sur la plage et quelques surfeurs débutants dans l'eau..." Et pendant qu'il s'échauffait sur le sable, il croit avoir vu un phoque...
Lui et son ami ne s'attendaient pas à en voir, même si Bertrand se souvient : "j'en avais entendu parler sur Hourtin... En fait ce doit être le même ".
Très vite l'animal se montre très sociable et cherche le contacte, les caresses, le jeu. "Sur le coup, j'étais content. Mais un peu sur mes gardes au début.... Ca a quand même des petites dents..."
Puis les surfeurs décident d'immortaliser cette rencontre. Bertrand va chercher sa caméra étanche dans sa voiture. "En remontant de la plage vers le parking j'ai croisé un photographe. Je lui ai dit de venir voir que ça pouvait lui plaire de faire des photos..." C'est lui (KRISS) qui a fait les photos (qui ont été très partagées sur le net, NDLR)".

Depuis le 31 octobre, les images du petit phoque ont fait le buzz. Une page Facebook a même été créée. "J'ai vu qu'après, il y a eu cette médiatisation, beaucoup de monde a cherché à l'approcher... Je ne sais pas si c'est très bon pour lui..."

Regardez le clip que Bertrand a monté. A regarder sans modération.

Le dressage du Patou, chef de troupeau

A l'inverse du chien de conduite qui est utilisé pour regrouper et déplacer le troupeau sous les ordres du bergers, ce chien de protection est autonome: il vit en permanence avec le troupeau avec lequel il développe un attachement très fort.
Il contrôle sans les ordres du berger, l'approche des prédateurs en aboyant jusqu'à obtenir leur éloignement. Le Montagne des Pyrénées ou Patou, d'origine Pyrénéenne, représente un outil de travail millénaire car jusqu'au début du 20ème siècle, il a aidé les bergers à protéger leurs troupeaux contre les prédateurs et en particulier les chiens errants. L'utilisation de ce chien a par la suite disparu avec la raréfaction des grands prédateurs comme l'ours et le loup.
Regardez le reportage de Nora Genet.

Le Patou ne bénéficie d'aucun dressage. Le chiot est introduit à 2 mois après sevrage dans un troupeau avec brebis et chèvres. La phase de socialisation du chiot est importante. En effet, cette étape fondamentale permet au chien de s'intégrer au troupeau. C'est au cours des deux premiers mois que l'attachement aux brebis se fait. le patou ne devient pleinement adulte qu'à 3 ans.

Brame du cerf : un cri d'amour ?

Cela a beau se produire chaque année comme la rentrée et les champignons le brame du cerf marque nos saison et en l'ocurence celle de l'automne. pourtant, il n'est pas donné à tout le monde de pouvoir approché cette magnifique faune sauvage et notamment en période des amour.
Le brame est donc un cri rauque et guttural parfois très sonore. Il convient d'ailleurs à cette époque là d'être très prudent car l'animal est "amoureux" mais aussi belliqueux... avec ses congénères.

Certains passionnés, comme Brice Morize, sont prêts à tous les déguisements pour les photographier en plein "chant".
Pendant une trentaine de jours, Brice Morize passe 6 à 7h par jourdans les bois bois, bien camouflé dans des bosquets... Cette passion pour les cervidés est née lors de ses promenade en forêt de Rambouillet avec ses parents quand il était adolescent.

Regardez le reportage de Jean-François Géa et Thierry Julien.

Vagabondages de sangliers dans l'agglomération bordelaise

Des sangliers qui s'invitent en ville... Ce n'est pas nouveau mais le phénomène s'amplifie. C'était le cas ces jours-ci à Bordeaux, sur la rive droite de la Garonne. Des battues ont été organisées avec des chasseurs pour éviter tout incident voire des accidents de la route.
Les sangliers parfois prolifèrent et des battues doivent être organisées par les chasseurs pour réguler leur nombre.
Chasser des indésirables en milieu urbain. La tâche est difficile et la faune sauvage ne se laisse pas débusquer si facilement et le plus dur reste à les localiser car la flore est, en ville, domestiquée.
C'est parfois dans les parcs qu'on retrouve les bestiaux qui pèsent parfois plusieurs centaines de kilos... Une cinquantaine de spécimens ont été abattus dans l'agglomération bordelaise ont été abattus depuis le début de l'année.

Regardez le reportage de Candice Olivari et Didier Bonnet.


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