Le procès de 35 membres présumés de Batasuna, dont les deux Françaises Aurore Martin et Haizpea Abrisqueta,qui devait démarrer aujourd'hui à Madrid a été à nouveau ajourné. L'un des six avocats des 35 accusés, Haizea Ziluaga, a renoncé à assurer la défense de ses clients.
Le procès avait déjà été repoussé suite à l'arrestation d'une partie des avocats de la défense.
Aujourd'hui, c'est l'avocat, Haizea Ziluaga, qui aurait renoncé à assurer la défense de ses clients, selon, Pernando Barrena (un des autres avocats), par ailleurs porte-parole du parti indépendantiste basque Sortu.
Lors de ce procès, très attendu, sont jugés des membres et dirigeants présumés de Batasuna - considérée comme la branche politique de l'organisation séparatiste basque ETA.
Parmi eux deux françaises
Parmi eux figurent deux militantes françaises, Aurore Martin et Haizpea Abrisqueta, et 33 Espagnols, dont des dirigeants historiques comme Pernando Barrena ou Juan Jose Petrikorena.Ils sont accusés d'avoir poursuivi leurs activités politiques (conférences de presse, meetings..) pour le compte de Batasuna, en dépit de son interdiction après 2003.
L'avocate démissionne
Me Ziluaga assurait la défense de six des accusés, a précisé M. Barrena. Le 12 janvier, elle avait été interpellée avec deux autres avocats à peine trois heures avant le début du procès, le ministère de l'Intérieur les accusant de "participer activement à l'endoctrinement idéologique" pour le compte de l'organisation séparatiste basque.Ils ont ensuite été libérés, et laissés libres sous contrôle judiciaire. Cependant, selon Pernando Barrena, les avocats ont des difficultés à travailler en raison des mesures judiciaires les visant, notamment le gel de leurs comptes, d'où la décision de l'avocate de démissionner.
Reporté au 11 février
Le procès est suspendu au moins jusqu'au 11 février, selon lui.Selon l'accusation, les dirigeants "ont créé une succession de partis politiques, de groupements et d'institutions dans le but de prolonger la stratégie créée par l'ETA".
L'ETA (Euskadi ta Askatasuna, Pays basque et liberté en langue basque) a commis des attentats, au nom de sa lutte pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre, qui auraient tué 829 personnes depuis 1959, selon les autorités.