C'est le weekend du Sidaction, une manifestation créée en 1994 pour venir en aide à la recherche médicale et aux malades, en France 150 000 personnes vivent avec le Sida, car on ne guérit toujours pas du Sida, en dépit des avancées de la recherche scientifique, rien n'est encore gagné.
Le Sida, on ne savait pas encore comment définir la maladie, est apparu à la fin des années 70. En 1983 avec l'équipe du professeur Montagné, Françoise Barré Sinoussi découvre le rétro-virus. Leurs travaux seront couronnés par un prix Nobel de médecine en 2008.
Depuis la recherche a fait évoluer le rapport à la maladie. Des traitements ont permis de la rendre un peu plus supportable par les malades. De repousser l'échéance mortelle. On trouve ici et là des malades sous traitement qui vivent avec le Sida depuis de très nombreuses années, quelques exemples de rémission.
Pour autant, rappelle Françoise Barré Sinoussi :
à partir du moment où on est touché par la maladie, le traitement, lourd, sera à prendre la vie durant. Il n'existe pas de traitement permettant de guérir du Sida. Le mieux est de s'en prémunir et de se protéger
La chercheuse, de renommée internationale, est inquiète. Au moment où elle va prendre sa retraite, le sort réservé aux chercheurs français est de plus en plus difficile à supporter. Réduction des budgets, précarité, il ne fait pas bon travailler sur le Sida en France. Et on comprend à travers ses propos mesurés, que le vaccin contre le Sida ne sera pas Français, comme les découvreurs du Virus !
Le portrait de Françoise Barré Sinoussi réalisé par Patricia Chalumeau et Xavier Roman
Le Sidaction
Contre le Sida il faut encore et toujours se battre. Pour aider les bien-portants à se prémunir de la maladie, pour aider les malades à vivre le mieux possible avec. Et enfin, aux chercheurs de continuer leurs travaux sur la voie de la découverte du vaccin, préventif ou thérapeutique, qui permettra de mette un terme à l'un des plus grands fléaux du 20ème siècle.Pour cela il faut de l'argent. Beaucoup d'argent, car le rétro-virus, si l'on connaît sa stratégie pour détruire les défenses immunitaires de l'homme, garde encore son secret. Les chercheurs, partout dans le monde, butent sur la même difficulté. Trouver de l'argent pour poursuivre leurs travaux.
Le Sidaction est une association française qui s'est donné pour but de sensibiliser le public à cette grave question. Et de collecter de l'argent pour que cesse un jour, cette "maladie du sang et de la jeunesse".
Les dons peuvent se faire par téléphone au 110, par internet : www.sidaction.org, ou par courrier en adressant un chèque libellé à l’ordre de Sidaction à l’adresse suivante : Sidaction, 228 rue du Faubourg-Saint-Martin, 75010 Paris.
Le Sida en 2015
En France, 150 000 personnes vivent avec le Sida, et chaque année, quelque 6 200 personnes se découvrent séropositives. Parmi elles, 12 % sont des jeunes de 15 à 24 ans.Selon un sondage pour Sidaction, près d’un quart des 15-24 ans pense qu’il existe des médicaments pour guérir du Sida et que l’on peut détecter la contamination d’une personne en la regardant attentivement ! "Il est donc nécessaire de maintenir l’information des jeunes sur l’épidémie du Sida, les traitements et les risques", insistent les organisateurs du Sidaction. Et de rappeler que le préservatif reste toujours le meilleur rempart contre le VIH.
Les associations financées par Sidaction en Aquitaine
Bordeaux / Groupe d’Aide psychologique et sociale-Coordination des Parcours de Soins (GAPS-CPS)Depuis 1988, le GAPS-CPS, basé à l’hôpital Saint-André de Bordeaux, apporte un appui aux personnes vivant avec le VIH. Outre la coordination et la coopération entre les services médicaux et paramédicaux, le GAP-CPS assure la prise en charge et l’accompagnement des malades en situation de précarité en vue de favoriser leur accès aux droits, de leur apporter un soutien psychologique et matériel, de soutenir leurs démarches d'insertion, d'améliorer leur qualité de vie et de leur proposer des lieux de séjour adaptés. L’association propose également des ateliers de diététique, d’activités physiques adaptées et de socio-esthétique. C’est dans ce contexte que Sidaction soutient la structure dans ses actions auprès des personnes vivant avec le VIH. En 2013, l’association a ainsi rencontré 3 115 personnes et accompagné 423 d’entre elles.
Bordeaux / Information Prévention Proximité Orientation (Ippo)
Créée en octobre 2001 par des personnes proches de Médecins du Monde à Bordeaux, Ippo accompagne les personnes en situation de prostitution. Elle mène ainsi des actions de prévention des risques liés aux IST auprès d’une population particulièrement exposée. Soutenue par Sidaction depuis 2002, Ippo structure ses actions autour de deux axes : un lieu d'accueil, proposant notamment des permanences juridiques, psychologiques et médicales ainsi qu'une antenne mobile de proximité réalisant des tournées, de jour comme de nuit. En 2013, l’association a ainsi rencontré 582 personnes à son local et 417 personnes lors de ses tournées.