Alors que tombe ce mardi, la décision de justice concernant l'avenir du site de la Borie à Solignac, la Préfecture de Haute-Vienne annonce qu'elle tient compte de la proposition de reprise d'Eric Fabre.
Dans un communiqué publié lundi soir, la préfecture de Haute-Vienne annonce que "L’État a pris note de la proposition de reprise de la Fondation La Borie formulée par Monsieur Eric Fabre, administrateur, comme de la position de l’Administrateur judiciaire sur la viabilité de la structure.
Il appartient au juge du Tribunal de grande instance d’en apprécier la validité. Si en tout état de cause, aucune solution n’était retenue, une attention particulière serait accordée par l’État au reclassement des salariés de la Fondation."
Dans un autre communiqué, Eric Fabre a fait part de son attachement pour le site de la Borie :
" Candidat pour animer un nouveau bureau de la Fondation La Borie en Limousin j’ai eu à de nombreuses reprises l’occasion de relever les graves erreurs, les informations fausses, les contradictions étranges qui caractérisent les attaques portées contre ce haut lieu musical et du développement local.
Demain le sommet de l’absurde pourrait être atteint par une décision qui enlèverait à La Borie des capacités d’action (statut d’utilité publique, statut de Fondation, appartenance au réseau des Centres Culturels de Rencontres) tout à fait utiles pour son redressement, y compris en y incluant des propositions renouvelées enrichissant les pistes aujourd’hui retenues.Il faudra faire de tout cela, et quoiqu’il arrive, l’inventaire.
C’est pour quoi j’apprends avec plaisir que vient de se créer l’Association pour le Soutien à la Fondation La Borie en Limousin (ASFLB), présidée par Jean-Pierre Aubert, contrôleur général de l’économie en retraite et ancien président de la Mission auprès du premier ministre « anticipation et accompagnement des mutations économiques ». Cette association se fixe notamment pour objectif de mener toute action visant à préserver le patrimoine de La Borie, voire à prendre toutes les initiatives nécessaires en cas d’action fautive conduisant à mettre en cause ce patrimoine.
L’ASFLB, par la voie de son président, a adressé ce jour une longue lettre à madame Fleur Pellerin, ministre de la culture, pour attirer son attention sur cette situation, à la veille de la décision du tribunal. Une audience en urgence a été demandée à son cabinet.
J’ose espérer que ces initiatives finiront de convaincre l’Etat et les collectivités locales qu’une solution intelligente, évitant la liquidation et la braderie de ce patrimoine, peut être aujourd’hui trouvée, dans l’intérêt bien compris de la création musicale et du développement économique, culturel et social de notre région.
Eric Fabre
Le lundi 30 mars 2015"
C'est ce mardi, 31 mars, que l'administrateur judiciaire se prononcera sur l'avenir du site culturel limousin qui est dans la tourmente financière depuis quelques mois.