Le nombre d'ours a augmenté dans l'ensemble des Pyrénées françaises et espagnoles. 31 spécimen de plantigrades ont été détectés l'an dernier, soit six de plus qu'en 2013, a annoncé l'association française Ferus, en lançant un "bravo aux ours".
"En 2014, 31 ours ont été repérés", dont six oursons de l'année, a rapporté l'association Ferus qui milite pour la conservation de l'ours, du loup et du lynx en France, citant "le résultat d'un comptage établi par l'équipe ours de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage" (ONCFS) dont le rapport n'a pas encore été publié.
L'association estime qu'au moins 29 ours vivent actuellement dans le massif pyrénéen, puisqu'il faut prendre en compte les décès de deux plantigrades en 2014: Balou, 11 ans, qui pourrait avoir été victime de la foudre, côté français, et Auberta, oursonne de 10 mois, qui aurait succombé à une blessure, côté espagnol.
La "coordinatrice ours" de l'association Ferus, Sabine Matraire, a expliqué que des "indices de présence" des ours pouvaient être recueillis par des randonneurs, des chasseurs ou des membres du réseau Ours brun... Mais des "pièges à poils" sont également installés sur des arbres où les ours viennent se frotter, attirés par de "l'extrait de térébenthine".
Par ailleurs, plusieurs dizaines d'appareils photo et vidéo, placés en différents endroits, permettent de suivre les activités des plantigrades. Menacée de disparition dans les années 90, la population ursine avait été renforcée dans le massif pyrénéen grâce à des lâchers d'ours slovènes en 1996/1997 et 2006.
C'est l'opinion de Ferus. Mais l'association insiste sur la nécessité d'un renforcement de leur population par de nouveaux lâchers de mâles et de femelles, comme l'avait préconisé une expertise du Muséum national d'histoire naturelle en 2013.Les ours démontrent une nouvelle fois le succès biologique de ces lâchers
Ferus critique ce qu'elle appelle "l'attentisme" de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. A l'été 2014, Mme Royal avait plaidé pour un "juste équilibre entre le pastoralisme et la réintroduction d'espèces sauvages", en refusant en particulier le lâcher d'un nouvel ours dans les Hautes-Pyrénées.