L'avocat de la famille de la jeune maman, Me Courtois, le confirme : 2 rapports d'expertises confirment l'alcoolisme et la responsabilité pénale d'Helga Wauters, médecin anesthésiste belge mise en examen après le décès d'une patiente dont elle avait la charge à la maternité d'Orthez fin septembre.
"Un premier rapport psychiatrique, fin 2014, considère qu'elle est responsable pénalement et un second rapport en toxicologie livré début 2015 révèle qu'elle est une consommatrice excessive et chronique d'alcool", résume Me Philippe Courtois, confirmant une information de RTL.
Selon l'avocat, le second rapport en toxicologie, réalisé à partir d'analyse de cheveux de l'anesthésiste, indique "qu'au moins pendant les six derniers mois avant le prélèvement, effectué juste après les faits, Helga Wauters était une consommatrice excessive et chronique d'alcool."
"On savait qu'elle était dans un état d'ébriété lors de l'accouchement de la patiente, cela n'a rien de nouveau", précise-t-il.
"Mais ce qui est plus choquant, c'est de savoir que bon nombre d'actes médicaux qu'elle a réalisés avant les faits l'ont été dans un état d'ébriété".
Ecoutez les explications de Gilles Coulon.
Ecoutez Me Philippe Courtois, l'avocat de la famille de la jeune femme décédée.
depuis peu Mme Wauters et la mettait à disposition de la maternité publique de la ville dans le cadre d'une convention entre les deux établissements. "C'est quand même étonnant que personne n'ait remarqué l'état de cette personne qui, je tiens à le dire, est toujours présumée innocente", déclare-t-il.
Helga Wauters, 47 ans, est en liberté conditionnelle et soumise à un contrôle
très strict, particulièrement pour soigner sa dépendance à l'alcool. Elle est assignée
à résidence en Haute-Vienne et doit suivre des soins dans un centre spécialisé
à Périgueux pour traiter son addiction.
Elle a toujours reconnu "avoir bu" au moment des faits.
Le 26 septembre
L'anesthésiste avait reconnu avoir bu le soir où elle était en charge d'une parturiente de 28 ans, après lui avoir installé la péridurale.Mais une césarienne a été nécessaire et on rappelle l'anesthésiste qui, d'après les témoignages, se comporte étrangement. Et la césarienne tourne au drame.
Visiblement, la praticienne n'a pas toutes ses facultés puisqu'à la suite de plusieurs erreurs de respirateur et d'intubation, la patiente fait un arrêt cardiaque et décèdera le 30 septembre. Le bébé n'a pas eu de séquelle.