93 anciens prisonniers basques et l'ex-chef de l'organisation séparatiste Iparretarrak au Pays basque français, Philippe
Bidart, réclament "l'amnistie" et "la libération sans condition" de leurs "compagnons" emprisonnés, dans une tribune parue lundi dans le quotidien en langue basque Berria.
Les signataires de la tribune rappellent "qu'il y a plus de 400 prisonniers basques dont certains ont encore à effectuer plus de 30 ans de prison" et estiment que
"tant que le conflit basque ne sera pas résolu, il y aura des prisonniers et des exilés, et tant qu'il y aura des prisonniers et des exilés, le conflit perdurera."
"Si nous, nous ne comprenons pas cela, nous nous perdrons dans un labyrinthe sans issue", assurent-ils.
S'adressant à la société civile basque, ils concluent :
"En tant que peuple, nous avons le devoir d'obtenir la liberté de nos compagnons et compagnes sans condition, avec dignité et sans s'agenouiller devant quiconque, et le chemin pour l'obtenir est l'amnistie."
Après le rejet du plan de désarmement
La tribune est publiée une dizaine de jours après qu'un communiqué d'ETA a rejeté le plan de désarmement présenté par le gouvernement régional basque espagnol et refusé de lui remettre les armes.Ce communiqué de l'ETA accueillait toutefois favorablement les propositions de la coalition de partis indépendantistes "EH Bildu" pour la création d'une "commission indépendante de désarmement".
D'après une source proche des milieux nationalistes, les signataires de la tribune "Amnistie" font partie d'un courant minoritaire composé d'anciens prisonniers hostiles à la stratégie actuelle défendue par les partis nationalistes.