Deux suspects ont été mis en examen et écroués lundi dans l'enquête sur la découverte d'une cache d'armes de l'organisation séparatiste basque ETA dans une villa de Biarritz, perquisitionné jeudi dernier.
L'un des deux suspects est une architecte de 38 ans, occupante de cette demeure historique du centre de Biarritz où les armes ont été découvertes. Elle avait été placée en garde à vue jeudi, en même temps que son compagnon qui a été relâché depuis.Lors de la perquisition, les enquêteurs ont notamment trouvé des détonateurs, plusieurs kilos de composants pour la fabrication d'explosifs, des centaines de munitions et 26 armes de poing.
L'autre suspect est un enseignant de 49 ans, originaire de Pampelune (nord-ouest de l'Espagne), et qui résidait à la périphérie de Biarritz depuis son retour en France en 2010 après un exil au Mexique entamé dans les années 80, a précisé une autre source proche du dossier. Il avait été arrêté vendredi.
Une enquête du parquet anti-terroriste
L'enquête a été lancée par le parquet antiterroriste de Paris à la veille de l'opération policière, après un renseignement sur la présence possible de cette cache d'armes.Une information judiciaire a été ouverte dans la foulée, pour détention d'armes, de munitions et de produits explosifs en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme, a précisé la source judiciaire.
Selon une "hypothèse" des enquêteurs, les armes et munitions pourraient provenir d'une petite fabrique d'armes de Vauvert (Gard) où un vol doublé d'une prise d'otages attribué à l'ETA avait eu lieu en 2006.