Les personnels des services des urgences étaient appelés à sortir de leur hôpitaux pendant cinq minutes ce mardi midi. Une protestation contre la situation de plus en plus tendue dans les urgences.
Comme leurs collègues des autres hôpitaux de la région et du pays, les salariés des urgences de l'hôpital de Niort sont sortis de leur service ce mardi midi pour se rassembler en guise de protestation pendant cinq minutes.
Médecins, internes, infirmières aide-soignants ambulanciers, brancardiers, cadres de service, secrétaires ou assistants de régulation médicale, tous ont répondu à l'appel lancé par le syndicat des urgentistes Samu-Urgences France.
"Un service sandwich" ou un accordéon
Devant l'hôpital de Niort, le docteur Farnam Faranpour, chef du pôle urgences-Smur-réanimation explique la situation.Nous sommes un service qui reçoit tout ce qui arrive en amont. Les gens savent qu'aux urgences; ils auront des soins, des analyses complémentaires, des examens et des consultations avec des spécialistes. Et en aval, il n'y a plus de lit dans les services. Quand il n'y a plus de place dans un service on ne prend plus de patient, mais aux urgences, si. C'est comme un accordéon extensible à l'infini.
En 2007, sept millions de personnes passaient par les services d'urgence, aujourd'hui elles sont 21 millions.
On essaye d'assumer, mais si on a de plus en plus de patient et pas de personnel en plus, on ne fait plus des soins de qualité.
Le médecin constate aussi un phénomène inquiétant, les personnels restent de moins en moins longtemps aux urgences, ce n'est plus un service qui attire.
Tous les ans, nous avons entre 20 et 30 fermetures de lit l'été, et certaines ligne de Smur risquent de ne pas être remplacées, comme à Royan ou Sainbt-Jean-d'Angély
- Serge Béneteaud, le chef du service des urgences de La Rochelle