A l'approche des vacances, les refuges pour animaux redoutent un trop grand nombre d'abandons

A l’approche des vacances, c’est un effet pervers qui revient chaque année : l’abandon des animaux de compagnie. Les refuges les récupèrent. Mais face à l’afflux, notamment de chats, ils ont de plus en plus de difficultés à faire face.

Refuge de la SPA de Brive, en ce début d'après-midi, le directeur jongle entre les appels et un petit groupe de nouveaux arrivants. "Là, j’en ai 6 qui arrivent. Une chatte avec 5 petits. Il faudrait les mettre dans une cage double". A peine le temps de se retourner, un autre chaton arrive. "C’est comme chaque année, on est débordé par les chats. Ils sont trouvés dans la rue la plupart du temps, parfois même dans les poubelles. Ils sont récupérés par la fourrière et on nous les amène ici", explique Frédéric Gillot, directeur de la SPA de Brive.

Sans stérilisation, les chats se reproduisent, le problème n’est pas nouveau. Mais un autre phénomène vient aggraver la situation. "Avec internet, c’est n’importe quoi, poursuit Frédéric Gillot. L’un des plus grands sites de vente en ligne a été un peu réglementé, mais sur les réseaux sociaux il y a un vrai trafic : tout le monde donne ou vend des chats. C’est du trafic, même s’il n’y a pas d’argent en jeu, car c’est complétement illégal. Depuis 2011, on n’a pas le droit de donner un chaton s’il n’est pas identifié".

Mais à 70€ l’installation de la puce, beaucoup choississent  la voie la plus facile et la moins chère : résultat des centaines de chats qui se retrouvent sur internet et ensuite à la rue.

Pour recueillir ce flux incessant et éviter les risques d’épidémies (typhus, etc) dans les nurseries à cause de la concentration des animaux, certains refuges travaillent avec des familles d’accueil. "Quand les châtons sont en bonne santé, on les envoie dans les 24/48 heures dans nos familles d’accueil qui les gardent jusqu’à l’adoption. Les personnes qui souhaitent adopter vont directement les chercher là-bas, ce qui limite les risques d’épidémie", explique Danielle Roig, secrétaire au conseil d’administation de la SPA de Haute-Vienne.

Parfois, la garde se transforme en adoption. Certaines familles gardent ainsi des vieux chats jusqu’à leur mort.

Bon an, mal an, le refuge haut-viennois parvient en moyenne à faire adopter entre 50 et 100 chats et chiens par mois, mais la situation devient de plus en plus compliquée. "Les gens ne se rendent pas compte, mais ça a un coût phénoménal ces abandons. Entre les vaccins, l’identification, la stérilisation, si ça continue comme ça les refuges indépendants comme nous, qui ne fonctionnent qu’avec des dons, vont avoir du mal à survivre".

En attendant le retour des vacanciers et des adoptants, les refuges de la SPA du Limousin restent ouverts tout l'été et accessibles tous les jours via leurs réseaux sociaux.

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