Le suivi des familles et proches de victimes de l'accident de Puisseguin restait mercredi au coeur des préoccupations, pour leur éviter un "grand vide" après l'hommage républicain de mardi, ont indiqué des élus locaux. Alain Vidalies a indiqué qu'un "coordonateur" avait été désigné.
La route départementale 17, dans la courbe où a eu lieu l'accident à la sortie de Puisseguin, le 23 octobre, restera fermée quelques jours, le temps de la remettre en état et de prendre des dispositions de sécurité "afin d'éviter des sur-accidents", impliquant des gens venant se recueillir ou simplement voir, a indiqué le maire du village, Xavier Sublett.Elle est néanmoins accessible aux piétons et "des gens sont déjà spontanément venus déposer des fleurs" sur le site de la terrible collision entre un camion et un autocar, qui a fait 43 morts le 23 octobre dernier.
A terme, l'idée d'une stèle ou d'un monument du souvenir près du site devrait être discutée, mais sa localisation devra prendre en compte la sécurité (accès, parking, etc), selon le maire.
Mercredi, les élus des communes endeuillées poursuivaient des rendez-vous entre eux pour discuter surtout du suivi des proches, qu'"il va falloir aller voir chez eux, sans déranger bien sûr, mais ne pas laisser seuls face aux défis psychologiques, juridiques, administratifs, divers, auxquels ils vont être confrontés", certains étant désormais sans conjoint, a précisé l'élu.
Entre les familles, proches, mais aussi secouristes, pompiers, gendarmes, élus eux-mêmes, plusieurs centaines de personnes ont été vues depuis l'accident à la cellule médico-psychologique mise en place à Petit-Palais-et-Cornemps, une des communes endeuillées. Cette cellule demeure activée.
"On y est passés, ou on va tous y passer, cela ne peut pas faire de mal. Depuis quelques jours on a beaucoup enfoui de choses, mais on n'est pas plus forts que les autres", a déclaré Xavier Sublett.
De même, la chapelle ardente à Puisseguin, à la demande d'habitants, va rester ouverte pour un mois au moins, d'autant que la date d'obsèques reste distante.
Selon le procureur de la République de Libourne, Christophe Auger, qui dirige l'enquête, l'identification des victimes, en cours au laboratoire de la Gendarmerie nationale à Cergy-Pontoise (Val d'Oise), ne devrait pas être finalisée avant la fin de la semaine prochaine.
Un coordonnateur national
Le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies, en visite à Bordeaux, a par ailleurs indiqué mercredi qu'un "coordonnateur national" chargé de l'accompagnement des familles a été désigné mardi, annonce qui devrait être officialisée dans les prochaines heures. Il va collaborer avec des structures ayant déjà oeuvré au suivi de familles de victimes de catastrophes aériennes, telles celles de la compagnieallemande Germanwings en mars dans les Alpes françaises ou d'Air Algérie au Mali en 2014.