En Poitou-Charentes comme dans le reste de la France, les élections pour les Chambres d'Agriculture vont se dérouler jusqu'à la fin du mois.
Les syndicats agricoles vont devoir mobiliser leurs troupes pour éviter l'abstention.
C'est dans un monde agricole morose que vont se tenir ces élections consulaires jusqu'à la fin du mois.
Cette élection, qui permet tous les six ans d'élire les membres des chambres d'agriculture est un test pour la représentativité des syndicats professionels. Et le mouvement des gilets jaunes, très fort dans le monde rural, a montré que les Français se détournent de plus en plus des corps intermédiaires que sont les syndicats.
"Le taux d'abstention est une préoccupation pour tous les syndicats" estimait récemment Jérôme Despey, le secrétaire général de la FNSEA, car "l'enjeu de la participation est déterminant pour montrer aux pouvoirs publics que le monde agricole est structuré et peut porter des revendications et des solutions".
Un sondage réalisé cette semaine sur le site terre-net.fr a estimé que l'abstention pourrait atteindre 57,3%, lors de ce scrutin. En 2013, la participation avait déjà essuyé un recul, à 54,35%.
Quatre syndicats vont s'affronter lors de ces élections : la FNSEA, la Confédération Paysanne, la Coordination Rurale et le MODEF.
un srutin charentais sous haute surveillance
En Poitou-Charentes, à l'issue des élections de 2013, trois chambres départementales sur quatre avaient été emportées par la FNSEA : la Vienne, les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime.
En Charente, la Coordination Rurale avait créé la surprise en ravissant la première place à la FNSEA, le syndicat majoritaire au niveau national.
Le scrutin charentais se déroulera donc sous haute-surveillance.
Les préocupations des agriculteurs sont multiples : le revenu et les relations avec la grande distribution après le vote de la loi sur l'agriculture et l'alimentation, les reproches jugés injustes ou caricaturaux concernant les pratiques d'élevage ou les pesticides, le vieillissement de la profession et la perspective de la future Politique Agricole Commune.
Les résultats seront connus au plus tard le 8 février prochain.
Regardez le dossier d'Anne-Marie Baillargé, Stéphane Hamon, Françis Tabuteau et Christophe Pougeas :