Dès l'an prochain, l'Etat se désengagera du versement des «aides au maintien» des agriculteurs biologiques. Cette compétence sera transférée aux régions. Priorité sera donnée aux aides à la conversion destinées à lancer des débutants du bio.
Tel est l'argument du ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, pour justifier l'arrêt l'an prochain du versement des «aides au maintien» aux agriculteurs biologiques.«C'est au marché de soutenir le maintien de l'agriculture biologique".
L'annonce a été faite ce mercredi 20 septembre.
Pour l'instant, ces subventions sont financées à la fois par l'Etat et par l'Union Européenne, via le FEADER (le Fonds européen agricole pour le développement rural).
En 2018, la Nouvelle-Aquitaine devra y contribuer à hauteur de 25%.
Les élus se veulent rassurants.
Jean-Pierre Raynaud, le vice-président du conseil régional de la Nouvelle Aquitaine en charge de l'agriculture, assure que "le pacte bio élaboré en juillet permet de garantir le versement des ces aides jusqu'en 2020, à hauteur de 10 000€ pour un agriculteur en 100% bio".
L'Etat souhaite se recentrer sur l'aide à la conversion en agriculture biologique.
Aujourd'hui, de nombreux agriculteurs enregistrent un retard de plusieurs mois voire plusieurs années sur le versement de ces aides.
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L'Etat a annoncé qu'il se désengagerait du versement de ces subventions dès 2018, au profit des aides à la conversion au bio.
Intervenants : Olivier Thouret, Paysan en agriculture biologique à Lussat (Creuse) / Jean-Pierre Raynaud, vice-président du conseil régional de la Nouvelle Aquitaine en charge de l'agriculture / Mathieu Couturier, Paysan en agriculture biologique à Lussat (Creuse)
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