Ce mercredi 22, le maire de Pau a annoncé sa décision : il ne sera pas candidat aux élections présidentielles, et fait une "offre d'alliance" à Emmanuel Macron. Proposition immédiatement acceptée par le leader du mouvement "En Marche!". En Aquitaine, les politiques sont divisés sur cette alliance.
Après avoir fait courir le suspense pendant plusieurs semaines, François Bayrou a pris sa décision : "Parce que le risque est immense, parce que les Français sont désorientés et souvent désespérés, j'ai décidé de faire à Emmanuel Macron une offre d'alliance", déclarait ce mercredi 22 février le président du Modem et maire de Pau.
Une annonce qui n'a pas fait l'unanimité auprès des politiques de la région. Pour Geneviève Darrieussecq, maire Modem de Mont-de-Marsan, c'était une surprise :
"J'ai été surprise. Je souhaitais sa candidature, je pense qu'il était le mieux placé pour pouvoit porter ce qu'il souhaitait porter", confie la maire, qui s'avoue "déçue". "Mais l'analyse qu'il fait de la situation et le besoin de rassemblement pour pouvoir sécuriser une alternance me paraissent, quand même, être des indices importants pour avancer dans ce pays".
De son côté, Florian Boudié, député socialiste de la Gironde rallié à Emmanuel Macron, cette alliance Bayrou-Macron ouvre une nouvelle voie :
"Il y a une dissidence démocratique de la part des Français, entre le vote extrême et l'abstention. Cette alliance qui est proposée, cette main tendue par François Bayrou qui a été acceptée immédiatement par Emmanuel Macron, je crois que ça ouvre une ère nouvelle", estime le député.
Jean Lassalle, député béarnais et proche de François Bayrou, porte lui un avis très tranché :
"Une chose est certaine : je ne le rejoindrai pas. Il aurait pu faire le choix de me rejoindre, après tout, j'ai quand même été beaucoup plus près de lui que ne le sera jamais Macron. Je leur souhaite beaucoup de chance, mais ça ne va pas être facile. Deux caractères, aussi têtus, ambitieux l'un que l'autre, ce ne sera pas simple".
Alain Juppé, maire de Bordeaux et soutien de François Fillon, n'a quant à lui pas souhaité commenter cette alliance Bayrou-Macron. Un rapprochement qui grignote les voies du centre, et pourrait faire peur à la droite. En effet, elle devance de peu l'appel d'Alain Juppé à son candidat, lui demandant de "prendre en compte" ses soutiens de la primaire.
► Dimanche 19 février, Dimanche en Politique consacrait son émission à la question "Élection présidentielle : se jouera-t-elle au centre ?" Avec pour invités Marie-Geneviève Darrieussecq maire de Mont-de-Marsan (soutien de François Bayrou) et Arnaud Leroy, député des français de l’étranger, (soutien d’Emmanuel Macron).
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