Assises de la Vienne : "je leur ai dit de l'amener chez un médecin" témoigne une amie du couple d'accusés

 Après une première journée d'audience consacrée à l'examen de la personnalité des deux accusés, le procès d'André Royer et Marie-Pierre Espinosa se poursuit ce mardi 5 février aux Assises de la Vienne. Un légiste et un psychologue doivent livrer leurs observations à la cour. 

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André Royer et Marie-Pierre Espinosa sont accusé d'avoir séquestré, torturé et tué une femme âgée de 57 ans, Claudine Brossard en février 2016. Ils comparaissent devant les Assises de la Vienne dans cette affaire inscrite dans un contexte de très grande misère sociale. 

Ce lundi, ils ont été interrogés sur leur enfance, puis leur parcours conjugal marqué par la violence et l'emprise. 
 



Dès leur rencontre en 1987, Marie-Pierre Espinosa rompt tout contact avec sa famille. André Royer se présente chez les parents de sa compagne et réclame les chéquiers et les documents bancaires. Il les menace : "J'ai un fusil et je sais m'en servir !". En 1992, Marie-Pierre Espinosa, dans une lettre adressée à ses parents, leur confie la peur que lui inspire son compagnon. 

André Royer, est dépeint comme violent et autoritaire, flanqué d'une femme "vulnérable, influençable et manipulable" d'après l'expert psychologique. Né dans une fratrie de dix enfants, il ne se souvient de presque rien, sauf d'avoir été victime de violences de la part de deux de ses frères. 

Le couple est sans emploi. Marie-Pierre Espinosa est bénéficiaire de "l'allocation adulte handicapé" en raison d'une déficience mentale. 
 

Convoqués par les gendarmes le lendemain des faits 

André Royer et Marie-Pierre Espinosa ont laissé Claudine Brossard dans les vignes à Saint-Léger-de-Montbrillais, sans qu'il soit encore déterminé si elle était déjà morte, le 25 février 2016.

Ils avaient été convoqué par la gendarmerie le lendemain, le 26 février. Pourquoi ? Après les signalements effectués par les proches de la victime, ils étaient déjà soupçonnés d'être responsables de la disparition de la victime. 
 

 "Je leur ai  dit de l'amener chez un médecin" témoigne une amie du couple 

 
L'audience aussi  été marquée par l'intervention d'un témoin, une amie du couple. Celle-ci raconte que la victime n'était plus en état de marcher dans les derniers jours de sa vie. 

"Elle avait un genou énorme, je leur ai dit de l'amener chez le médecin" témoigne-t-elle. Pourquoi ne pas avoir appelé les gendarmes ? "Je ne sais pas". "Vous vous rendez compte que vous reconnaissez une infraction ?", s'étonne la présidente. "Oui", bredouille l'amie du couple.

Elle reconnaît avoir commis "une erreur". "Et quand on l'a découverte morte, vous vous dîtes quoi ?" Le témoin admet : "Je me suis dit que c'était peut-être de ma faute".

Le récit de cette seconde journée d'audience :
 


Notre journaliste Hugo Lemonier assiste à l'audience, qu'il relate dans les messages ci-dessous. 
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