Augmentation des violences en Gironde

Les atteintes à l'intégrité physique des personnes ont augmenté de 22,08 % en Gironde depuis 2013 selon les derniers chiffres de l'Observatoire national de la délinquance décryptés par le Figaro.

A la ville comme à la campagne, la situation se dégrade : 76 des 96 départements métropolitains sont dans le rouge depuis le début de l'année et c'est la Gironde qui tient le haut de ce triste palmarès.La moyenne nationale est de 5,5 % de hausse en un an.

Chiffres en Aquitaine

En Gironde, 2814 actes de violences ont été recensés. Le plus inquiétant sont les violences "gratuites", celles des coups et blessures volontaires principalement, dans la rue, à l'école ou dans le cadre familial. On se souvient de ce jeune homme de 19 ans tué d'un coup de couteau dans le thorax pour un vol de téléphone portable à Talence le 6 mars dernier ou ce paricide à Arès le 12 janvier.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, l'augmentation des atteintes à l'intégrité physique (vols avec violences, homicides, vols à main armée ou viols) ont augmenté de 3,54 % (702 faits recensés) et de 2,93 % en Lot-et-Garonne (386 faits). 

Baisse des effectifs dans la police

Interrogé par France 3 ce matin, Philippe Roland, délégué syndical de l'unité SGP Police, dénonce "les effets de la politique de Nicolas Sarkozy qui diminué le nombre des effectifs dans le rang de la police nationale. Ils sont passaient de 108 000 à 99 000 policiers entre 2008 et 2014".
Ces chiffres alarmants en sont le résultat.


Lionel Lafargue, secrétaire zonal du syndicat des cadres de la sécurité intérieure pour le Sud-Ouest, donne une autre explication. Tout d'abord, le fonctionnaire note que la gravité des violences est en augmentation également tout comme les violences intra-familiales. Les dépôts de plainte sont à la hausse et les fonctionnaires passent plus de temps à effectuer les taches administratives (enregistrement des dépôts de plainte, PV de garde à vue, etc).

Retrouvez les réactions de Philippe Roland et Lionel Lafargue dans le reportage de Jean-Pierre Stahl et Dominique Mazères.