L’ancien Président du syndicat des appellations Bordeaux et Bordeaux supérieur, et l’actuel président de la CNAOC (Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à AOC) réagit au Brexit.
" Nous savions que le risque de Brexit était fort " commence Bernard Farges. Le Royaume-Uni représente un marché considérable dans le monde du vin européen.
Pour le président de la CNAOC, le marché ne va bien sûr pas s'arrêter... mais c'est la compétitivité qui va être touchée.En terme de volume et de valeur, c'est le quatrième marché pour Bordeaux et le premier au niveau européen
Le Royaume-Uni représente un marché de 180 millions d'euros pour Bordeaux. Mais le trafic de marchandise va se trouver impacter par des taxes douanières et une fluctuation de la valeur marchande, entre la livre et l'euro.
Un prix qui va augmenter pour le consommateur anglais
note Bernard Farges. Rappelons que l'Aquitaine a une histoire forte avec l'Angleterre en ce qui concerne l'export de vins. Les anglais sont très friands du « Claret » (à prononcer avec l'accent!). Un nom déjà bien connu des Britanniques, qui dès le XVIIIe siècle appelaient ainsi le vin rouge de Bordeaux, et dont le CIVB a toujours gardé la propriété.Pour le consommateur anglais, les vins bordelais vont forcément être plus chers puisqu'ils seront plus chers à l'export... ils risquent donc de se tourner vers des vins moins chers et ce ne seront peut-être pas des vins de Bordeaux
Le reportage de Catherine Bouvet et Dominique Mazères
Droits de douane, fluctuation de la monnaie... Les viticulteurs et négociants en vin sont inquiets pour l'avenir de la filière
*Allan Sichel, négociant de la " Maison Sichel "
*Patrick Carteyron, Château Penin
*Bernard Farges, président du CIVB