Une semaine après le rejet par le tribunal administratif de Pau du recours de Jerry, menacé d'expulsion vers le Nigéria où l'homosexualité est passible de 14 ans de prison, il a été arrêté et transféré vers le centre de rétention administrative de Bordeaux.
C'est en se rendant à La Poste pour retirer des documents afin de faire appel de la décision du tribunal administratif de Pau que Jerry a été arrêté mercredi 2 octobre dans la matinée.
Alors qu'il devait être conduit au centre de rétention administrative d'Hendaye, Jerry a finalement été transféré à Bordeaux.
Un "dépaysement" que dénoncent les Bascos, qui soutiennent le quadragénaire dans ses démarches pour obtenir le statut de réfugié.
Une OQTF, obligation de quitter le territoire français, a été ordonnée à son encontre, alors que le quadragénaire tentait d'obtenir le statut de réfugié en France.
Une démarche infructueuse, car l'OFPRA a rejeté sa demande, arguant qu'il n'avait pas suffisamment apporté de preuve qu'il était en danger dans son pays d'origine en raison de son homosexualité.
Jerry expliquait pourtant avoir quitté le Nigéria après que son compagnon, avec qui il partageait une chambre d'hôtel, ait été tué lors d'un passage à tabac.
Aujourd'hui, Jerry peut donc être expulsé très rapidement. Les militants des Bascos ont alertés les associations bordelaises afin qu'elles prennent le relais dans la mobilisation.
Un rassemblement est organisé vendredi 4 octobre devant le commissariat de police de Bordeaux, comme l'annonce Ovale Citoyen.
Une pétition de soutien à Jerry, adressé au préfet des Pyrénées-Atlantiques, a déjà recueilli près de 5 000 signatures.
Laurie qui est membre de l'association Arcolan, dénonce le transfert du jeune homme à Bordeaux. Une manière selon elle de l'isoler de ses soutiens et de son avocate restés en Béarn.
Elle explique pourquoi, elle et tous ceux qui soutiennent Jerry sont choqués par situation et parle d'acte criminel.