Un industriel chinois a acquis fin novembre le château de Bellefont-Belcier dans le vignoble bordelais, le premier grand cru classé de Saint-Emilion acheté par un investisseur de ce pays.
La transaction, qui est "finalisée" selon le cabinet Franck Lagorce Conseil, est intervenue la semaine dernière pour un montant qui n'a pas été communiqué. L'acquéreur est un industriel chinois de 45 ans, présenté comme "Monsieur Wang", présent dans le fer, a-t-on précisé de même source.
La transaction, révélée par le site du magazine Terre de Vins du Groupe Sud Ouest, porte sur un domaine d'une vingtaine d'hectares, "entouré de joyaux" de l'appellation Saint-Emilion, a-t-on précisé. Les "clefs symboliques" ont été remises au propriétaire.
L'acquisition est la plus prestigieuse réalisée ces dernières années dans le Bordelais par un investisseur chinois. Les Chinois y ont acquis une trentaine de châteaux depuis cinq ans, mais les analystes du secteur et spécialistes de l'immobilier viticole préviennent que la vague d'achats va progressivement porter sur des châteaux de plus en plus prestigieux, même si la profession refuse de parler d'une "ruée".
Pour Jean-François Quenin, président du Conseil des Vins (regroupement d'une cinquantaine de viticulteurs de Saint-Emilion), il n'y a pas lieu de s'inquiéter d'un tel investissement dans un fleuron viticole français.
En août dernier, c'est un nom prestigieux de Bourgogne, Gevrey-Chambertin, qui avait été acquis par un investisseur chinois, pour une somme avoisinant les 8 millions d'euros.
La Chine est devenue depuis l'an dernier la première destination à l'exportation des vins de Bordeaux.