Philippe Courroye réagit ainsi aux articles publiés par le quotidien, qui dévoile des éléments de son audition du 2 octobre à Bordeaux par les juges d'instruction Cécile Ramonatxo et Valérie Noël.
Selon Le Monde, les magistrats soupçonnent Nicolas Sarkozy d'avoir cherché à "contrôler, voire étouffer, les investigations lancées après la plainte pour abus de faiblesse" de la fille de Liliane Bettencourt, "afin d'éviter un grand déballage". Philippe Courroye, lui, déclare connaître l'ancien président depuis une douzaine d'années et entretenir des relations "personnelles" via des rendez-vous "une à trois fois par an pour évoquer des sujets généraux et institutionnels".
Dans une précédente affaire de violation du secret de l'instruction liée à l'affaire Bettencourt, qui a abouti à la mise en examen de la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez, Philippe Courroye avait fait saisir les factures téléphoniques de journalistes du Monde pour tenter d'établir leurs sources, ce qui est interdit par la loi. Il avait fait alors l'objet de poursuites judiciaires, aujourd'hui annulées, et aussi d'une mutation "dans l'intérêt du service", mais contre son gré, comme avocat général à Paris.