Au deuxième jour du procès des "écoutes " de l'ancien majordome de Liliane Bettencourt, c 'est un débat de fond qui s'engage autour du droit de la presse. Trois journalistes de Mediapart et deux du Point sont poursuivis pour «recel d’atteinte à l’intimité de la vie privée ».
Ce sont deux idées fondamentales qui s'affrontent.
Au palais de justice de Bordeaux la liberté de la presse s'affronte au respect de la vie privée.L'ancien maître d'hôtel de Liliane Bettencourt, Pascal Bonnefoy, 52 ans, avait enregistré à son insu l'héritière de L'Oréal à son domicile entre mai 2009 et mai 2010. Des extraits de ces enregistrements avaient ensuite été retranscrits par Mediapart et Le Point en juin 2010, en plein coeur de "l'affaire Bettencourt".
Les 5 journalistes poursuivis pour avoir divulgué ses informations revendiquent d'être "les gardiens de la démocratie".
Il n'est pas de démocratie, sans droit de savoir des citoyens
explique Edwy Plenel. Pour le directeur de la Publication de Mediapart, les journalistes ont le devoir de mettre sur la place publique des faits dont la justice n'a pas pris la mesure.
Nous attendons que vous remettiez la justice sur des rails.
Ce quatrième et dernier acte du procès Bettencourt se poursuit jusqu'à jeudi au palais de justice de Bordeaux.
Le reportage de jean-Pierre Stahl et de Pascal Lecuyer
- Fabrice Arfi, Journaliste
- Edwy Plenel, Directeur de Publication Mediapart
"Les citoyens sont confrontés par ce procès à la difficile équation de la légalité et de la légitimité" Procureur Alliot #Bettencourt
— Sonia Hamdi ن (@sonia_hamdi) November 4, 2015
Il y a eu une certaine obscénité dans l'affaire Bettencourt, dans le sens étymologique du terme pour @edwyplenel #Bettencourt #Mediapart
— Sonia Hamdi ن (@sonia_hamdi) November 4, 2015