Le procès l'ex commandant du paquebot s'est ouvert ce matin en Italie. Sans les rescapés français. Ils dénoncent un "simulacre" de justice. Une justice qui vient de leur asséner un nouveau coup : leur association présidée par la Girondine Anne Decré ne pourra pas se constituer partie civile.
Anne Decré a appris la nouvelle lundi. Le Collectif des naufragés français du Concordia, la principale association des victimes françaises ne pourra pas faire entendre sa voix au procès. En droit italien, Il aurait fallu qu'elle se constitue avant le drame.
Les victimes ont été informés à la dernière minute, à l'image de ce qui se fait en Italie fulmine Anne Decré. "On est obligé de s'adapter en permanence aux informations ou contre-informations". L'association garde un dernier espoir. elle a demandé à ses avocats de déposer un recours que "être reconnu personne offensée".
Les rescapés français avaient déjà décidé de ne pas assister à ce procès ou ni l'Etat italien, ni Costa Croisières ne sont à la barre. La compagnie a négocié une amende d'un million d'euros. Les victimes ne peuvent plus se retourner contre elle. Une situation qu'ils vivent très mal.
" Ca frôle la maltraitance psychologique"
"La non prise en compte des victimes, c'est dur à encaisser " ajoute Anne Decré.
Le seul à comparaître, l'ex commandant, est jugé pour homicide involontaire alors qu'il naviguait beaucoup trop vite et trop près des côtes précise Anne Decrè. "Nous attendons une condamnation digne de ce nom, une condamnation exemplaire".
Anne Decré suivra le procès depuis chez elle au Bouscat, près de Bordeaux. Un procès fleuve, (plus de 400 témoins et 250 parties civiles seront citées) qui risque de durer.
Ensuite, elle mènera un autre combat : essayer de faire changer les règles de sécurité sur les paquebots.
Le naufrage du Costa Concordia à quelques dizaines de mètres de l'île du Giglio avait fait 32 morts le 13 janvier 2012.