Bettencourt: le "combat d'une famille" pour les parties civiles

"Dossier hors du commun", l'affaire Bettencourt est avant tout le "combat d'une famille" pour "retrouver une mère et une grand-mère" ont plaidé jeudi les avocats de la fille unique de la milliardaire, Françoise Bettencourt-Meyers, et de ses deux petits-fils, parties civiles au procès.


Une "famille unie, heureuse, très pudique" qui se retrouve "convoitée par certaines personnes mal intentionnées qui n'ont pas hésité à chercher à la briser pour arriver à leurs fins", a résumé devant les juges Me Nicolas Huc-Morel.

La saisie de la justice par Françoise Bettencourt-Meyers pour abus de faiblesse visant le photographe François-Marie Banier, poursuivi pour avoir obtenu plus de 400 millions d'euros de la richissime héritière de L'Oréal, n'était "pas une affaire de sous" mais relevait "d'un combat d'une famille qui veut retrouver une mère et une grand-mère", a plaidé l'avocat.

"On a voulu faire croire à un vulgaire combat d'argent" mais "protéger celle qu'on aime, n'est pas un combat d'argent", a renchéri Me Cédric Labrousse.
Pour Maître Benoît Ducos-Ader, ce procès doit être avant tout celui de François-Marie Banier : 


Pour les deux conseils, la famille de Liliane Bettencourt n'avait d'autre choix que de porter plainte début 2008. Le projet "d'adoption simple" du photographe François-Marie Banier par la milliardaire fin 2007, "c'était terrible pour Françoise Bettencourt-Meyers", a rappelé Me Huc-Morel.

"Certes, François-Marie Banier n'a pas été adopté, mais reconnaissons qu'on n'était pas loin: le 11 décembre 2007, on a un testament" qui fait du photographe et de son compagnon, Martin d'Orgeval, autre prévenu, les légataires universels de la l'héritière de L'Oréal, a-t-il souligné.

Et d'insister: Liliane Bettencourt était dès 2003 une "vieille dame, malentendante avec de très lourds problèmes d'audition, et qui a déjà fait l'objet d'hospitalisations". "Qu'on ne me fasse pas croire que cet état de vulnérabilité était ignoré!"

L'avocat rappelle alors les principaux actes d'abus de faiblesse reprochés depuis 2006 aux prévenus: en tête l'ex-confident Banier - "cet amuseur passé du statut de bouffon à la Cour à celui de Raspoutine" - et ces "hommes bien sous tout rapport", l'ex-gestionnaire de fortune Patrice de Maistre, soupçonné d'avoir obtenu 12 millions d'euros, "deux notaires", poursuivis pour "complicité", et Me Pascal Wilhelm, "avocat surtout de lui-même".

"Quand on s'appelle François-Marie Banier ou Martin d'Orgeval, on a une activité artistique toujours déficitaire... alors il faut un mécène et il y a un train de vie à assurer", jusqu'à "25.000 euros par jour", ironise Me Huc-Morel.

"Plus grave, on convainc la vieille dame que la plainte déposée (par sa fille) était un acte de guerre", souligne-t-il, "alors que c'était un acte d'amour!"

Ce "que la famille espère, c'est que le tribunal reconnaisse son préjudice et la légitimité de son combat pour la vérité et pour Liliane Bettencourt", a conclu Me Labrousse qui a demandé "un euro" symbolique de dommages et intérêts.


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