Les présidents des régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes se retrouvaient aujourd'hui à Limoges pour travailler à la future grande région. Ils ont assuré que la nouvelle entité ne serait ni une "juxtaposition", ni une "fusion-absorption", et qu'"aucun emploi public ne sera menacé".
A l'issue de leur réunion de travail à Limoges, les trois présidents socialistes, Alain Rousset (Aquitaine), Gérard Vandenbroucke (Limousin) et Jean-François Macaire (Poitou-Charentes), se sont mis d'accord.
Il "y aura désormais une seule assemblée et un seul exécutif, vraisemblablement à Bordeaux".
"Nous sommes d'accord pour dire que la création de cette grande région doit éviter deux choses : elle ne doit pas être une stricte juxtaposition, et elle ne doit pas non plus aboutir à une fusion-absorption", a indiqué à la presse M. Vandenbroucke.
Le président picto-charentais a tenu à "rassurer (les) personnels". "Ce mariage ne se fera pas au détriment du service rendu aux citoyens et de l'emploi public. Même si Bordeaux sera la grande capitale de cette région, les villes de Limoges et Poitiers resteront de grands centres vivants de l'action politique locale", a expliqué M. Macaire.
Aucun des emplois publics de ces trois régions n'est menacé
Même son de cloche de leur homologue aquitain, M. Rousset, également président de l'Association des régions de France. En tout, les trois collectivités comptabilisent plus de 7.000 emplois directs.
Quels sont les enjeux de la future grande région ? Le point en chiffres et en images avec Jean-François Géa :
Dans une tribune commune lundi matin, les trois hommes ont énuméré les atouts et opportunités, selon eux, de la future région :
- grand territoire agricole
- première région viticole
- grande région aéronautique
- pôle portuaire important
- région de pointe en recherche et développement sur la chimie
- pôle de référence pour la filière image, numérique et design
- territoire d'excellence environnementale et de croissance verte.
S'agissant du nom de la future région, les trois présidents ont déclaré que ce n'était pas la priorité. Auparavant, M. Rousset avait indiqué sur France Bleu Gironde qu'"on en débattra, (et qu')il y aura peut-être une espèce de concours d'idées". Personnellement, avait-il ajouté, il "va plaider pour (le nom) Aquitaine". "L'Aquitaine, hier, il y a très longtemps, allait jusqu'à la Loire au Nord, allait quasiment jusqu'à Clermont-Ferrand à l'Est...", avait-il rappelé.