Depuis plusieurs mois des réfugiés sahraouis sont installés sous le pont Saint-Jean et la passerelle Eiffel à Bordeaux. Des abris de fortune, faits de tôles et de bois, sans eau, ni électricité. Les associations dénoncent des conditions indignes et en appellent aux autorités locales.
Des matériaux de récupération, de la toile, du bois... c'est un campement fait de bric et de broc posé ainsi dans la boue et l'humidité des bords de Garonne. Dans ces abris de fortune, près de 300 demandeurs d'asile ont trouvé refuge à Bordeaux sous le pont Saint Jean. Ces réfugiés sahraouis ont fuient les exactions commises contre le camp de Tindouf, au Sahara Occidental.
Officiellement, ils ne sont que 52
La préfecture de Gironde n'en a recensé officiellement qu'une cinquantaine. Mais ces hommes sont près de 300 à Bordeaux dans des conditions de vie inhumaine, sans eau ni électricité depuis plus d'un an.Les associations des droits de l'homme et de soutien aux travailleurs immigrés dénoncent cette situation auprès des pouvoirs publics, mais les solutions proposées restent dérisoire comparé à l'urgence de la situation. Quelques dizaines ont pu passer deux ou trois nuits en hébergement d'urgence dans des hôtels.
Menacés par les crues et un avis d'expulsion
Sur les berges de la Garonne, la situation risque de s'aggraver encore un peu plus dans les semaines à venir. Les risques d'inondations sont réels avec l'arrivée des grandes marées prévues à la fin du mois.La plupart de ces réfugiés a déposé une demande officielle de droit d'asile.
Le point sur la situation avec Yannick de Solminihac et Marc Lasbarrères