Fermé au public depuis 8 ans, le musée rouvrira fin 2017 entièrement rénové, modernisé et agrandit. La première pierre a été symboliquement posée hier par le maire, Alain Juppé.
L'objectif est de faire de cet Hôtel de Lisleferme, ancien musée des colonies et classé monument historique, un outil moderne, ludique et instructif sur les enjeux liés à l'environnement, au monde animal et à l'Homme.
Il sera rénové du sol au plafond, sera équipé de 35 bornes multimédia et agrandi de 500 mètres carrés par le sous-sol pour l'accueil d'expositions temporaires.
Créé en 1791, le Muséum d'Histoire naturelle de Bordeaux est, avec plus d'un million de spécimens, l'un des plus importants de France.
Sa collection s'est constituée au fil des siècles grâce notamment aux voyages commerciaux et à ceux de naturalistes, effectués depuis ce port français majeur, dans les années 1800 et 1900.
Ce projet de rénovation et d'extension du bâtiment, situé au coeur de Bordeaux en bordure du Jardin Public, avait été lancé en 2006 par la Ville avec pour objectif d'accueillir tous les publics (handicapés, très jeunes enfants, etc.) dans de meilleures conditions, et de mettre en place un parcours muséographique contemporain.
Les étages seront consacrés aux collections permanentes et semi-permanentes "renouvelées tous les trois à quatre ans car nous avons d'importantes collections par rapport aux surfaces disponibles", a indiqué Nathalie Mémoire, conservatrice en chef et directrice du Muséum.
Une nouvelle scénographie
En plus d'un musée pour les moins de six ans, un nouveau parcours muséographique sera mis en place. "Par rapport à l'ancien musée où toutes les collections étaient présentées par espèces, genre, famille ou groupe zoologique, on va présenter la diversité du monde vivant par groupes, tels les grands, les petits, les colorés, les différentes formes dans la nature, les différents milieux", a expliqué Mme Mémoire.
Il sera également expliqué au public "comment ces collections ont permis de comprendre l'organisation du vivant et les relations familiales entre ces différents groupes, ce que l'on appelle la phylogénie du vivant". Et un espace s'attardera "sur les espèces transformées par l'homme, par la domestication par exemple, sur les espèces détruites ou menacées et sur celles protégées", souligne la directrice.
Au total, le projet, qui comprend également la construction d'un centre de conservation de 1.000 m2 dans le nord de Bordeaux et un pavillon administratif dans le Jardin Public, a un coût de 16 millions d'euros majoritairement financé par la ville de Bordeaux.