L'inspection du travail avait constaté que, sur le chantier de la rénovation de la gare Saint-Jean, les travailleurs étaient exposés à des poussières de plomb à des niveaux préoccupants et avait saisi le juge des référés qui n'avait pas donné suite. La dirrecte envisage de faire appel.
Dans un communiqué, la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes précise que les services de l’Inspection du travail ont régulièrement contrôlé le chantier de rénovation de la gare Saint-Jean de Bordeaux depuis 15 mois.
La Dirrecte a constaté des dangers pour les travailleurs :
La DIRRECTE a donc procédé à plusieurs mises en demeure de l’entreprise concernée, et "devant la persistance des dangers pour les travailleurs, l’inspecteur du travail, comme la loi le prévoit, a saisi le Juge des référés afin de faire prendre des mesures de protection renforcées, et dans l’attente, de faire suspendre les travaux concernés"."Il y a été constaté que des travailleurs y sont exposés à des poussières de plomb à des niveaux préoccupants lors de travaux de retrait de peintures anciennes, malgré certains éléments de protection mis en place. Or le plomb est reconnu pour sa dangerosité, il est notamment classé toxique pour la reproduction."
Le 22 février dernier, le juge a rejeté la demande l’inspection du travail. Une décision qu'il a justifiée :
aucune intoxication dépassant les seuils légaux n’étant actuellement constatée
Ce mercredi soir, l’inspection du travail fait savoir qu'elle "prend acte de cette décision judiciaire, dont elle envisage de faire appel".
Elle ajoute qu'elle "poursuivra son action de contrôle sur ce chantier pour faire respecter les règles de sécurité".