La caisse régionale des comptes épingle la gestion du CHU Bordeaux qui présente un déficit de 9,8 millions d'euros en 2013. La dette totale culmine à 140 millions.
La Chambre régionale des comptes d’Aquitaine, Poitou-Charentes encourage le Centre hospitalier universitaire de Bordeaux à redoubler d'efforts dans sa gestion. Elle souligne que le CHU dispose d'une marge de manœuvre financière dans la révision de l'accord RTT (réduction du temps de travail) pour certaines catégories de personnels et dans la suppression de la demi-heure de repas sur le temps de travail pour l'ensemble des personnels.
La véritable clé de l'amélioration budgétaire du CHU repose encore une fois sur l'amélioration de la productivité. Les ajustements de postes doivent accompagner des réorganisations s'appuyant sur l'amplification de la concentration et de la mutualisation des moyens. Plus précisément, ces réorganisations des services de soins permettraient d'obtenir des augmentations des taux d'occupation en réduisant les lits et en mutualisant le personnel.
Comment en est-on arrivé là ?
Cette dégradation de la situation financière des hôpitaux en France trouve son origine dans la mise en place des deux plans nationaux de soutien à l'investissement hospitalier, Hôpital 2007 et Hôpital 2012 qui ont privilégié le recours à l'emprunt dans des grandes proportions. Ainsi le recours à l'endettement a représenté près du tiers des moyens mobilisés par les établissements pour financer leurs investissements sur la période 2003-12.
A cette défaillance de la tutelle s'est ajoutée de la part des gestionnaires hospitaliers, une vision exagérément optimiste de l'accroissement d'activité des établissements et de sa traduction en termes de recettes dans le système de la tarification à l'activité, ce qui a faussé les perspectives de financement.
Comment en est-on arrivé là ?
Cette dégradation brutale de la situation financière des hôpitaux trouve son origine dans la mise en place des deux plans nationaux de soutien à l'investissement hospitalier, Hôpital 2007 et Hôpital 2012 qui ont privilégié le recours à l'emprunt par rapport aux aides en capital dans des proportions qui se sont accrues au fur et à mesure que le nombre et le montant des opérations retenues dépassaient les objectifs initiaux.
Ainsi, précise la cour, le recours à l'endettement a représenté près du tiers des moyens mobilisés par les établissements pour financer leurs investissements sur la période 2003-12.
A cette défaillance de la tutelle s'est ajoutée de la part des gestionnaires hospitaliers, "une vision exagérément optimiste de l'accroissement d'activité des établissements et de sa traduction en termes de recettes dans le système de la tarification à l'activité, ce qui a faussé les perspectives de financement." Le plan " Hôpital 2007 " prévoyait notamment de "moderniser les structures hospitalières en accordant davantage de confiance à la capacité de décision de leurs responsables"… Quant au plan " Hôpital 2012 ", il prévoyait un programme d'investissement privilégiant l'efficience hospitalière et des modalités de financement adaptées.