Deux Bordelaises à Munich contre le G7

Margaux et Marie sont ce weekend à Munich en marge du sommet du G7, pour faire passer un message à François Hollande, Angela Merkel, Barack Obama et leurs homologues. Elles demandent « plus que des paroles en l’air » pour en finir avec l’extrême pauvreté.

250 jeunes Ambassadeurs de l’ONG ONE, dont Margaux et Marie de Bordeaux, se sont réunis ce week-end à Munich. Ils ont gonflé de gigantesques ballons à l’effigie des chefs d’Etat, qui flottent à dix mètres de hauteur.

Venus de France, d’Italie, du Royaume-Uni, du Canada, des Etats-Unis, de Belgique, des Pays Bas, du Japon, d’Allemagne, et d’Irlande, ces jeunes activistes veulent envoyer un signal fort aux dirigeants du G7.

Une mobilisation de la jeunesse pour porter la voix des plus pauvres durant tout le weekend, notamment lors du rassemblement de plus de 10000 personnes, en présence du chanteur Usher et de la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf.

Pour Margaux, 23 ans, être présente était une évidence. Tout juste diplômée d'un master "économie appliquée et pratique du développement" à Bordeaux IV, elle réalise en ce moment un stage chez "Planète d'entrepreneurs", où elle effectue des mesures d'impact pour des ONG, entre autres.

 

Venant d'une formation pour les pays en développement, je voulais vraiment en faire une vraie part de ma vie de citoyenne, que cela ne concerne pas que ma vie professionnelle", explique Margaux.

Si elle a tenue à se rendre à Munich s'est pour que le collectif ait du poids.

Je me suis engagée en tant que jeune ambassadrice pour one, je ne pouvais donc pas rater ce moment. J'ai un message à faire passer et je pense que la mobilisation citoyenne de groupe peut avoir un impact.

 

Les jeunes Ambassadeurs de ONE appellent les dirigeants du G7 à prendre les engagements suivants :

. Réaffirmer leurs engagements d’aide au développement, notamment celui d’allouer 0,7%  de la richesse nationale à l’aide au développement.  La France n’alloue aujourd’hui que 0,36% de son RNB à l’aide internationale.

. Prendre l’engagement d’allouer au moins 50% de cette aide aux pays les moins avancés. En moyenne, seulement 30% de l’aide au développement au niveau mondial va vers ce groupe de pays.

. Donner la priorité aux femmes et aux filles des pays les plus pauvres. Deux-tiers des analphabètes dans le monde sont des femmes.

. Adopter une initiative de lutte contre la faim et la malnutrition, avec des objectifs précis et mesurables, qui permettrait d’améliorer le sort de 500 millions de personnes. Chaque soir, deux milliards de personnes dans le monde se couchent le ventre vide.

. Se fixer un objectif précis pour former du personnel de santé afin de contribuer à renforcer les systèmes de santé en Afrique de l’Ouest et ailleurs. Le Liberia n’a que 3 personnels de santé formés pour 10 000 habitants, contre 131 en France.